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Hygiène de l'assassin

Hygiène de l'assassin

par Amélie Nothomb 1992 221 pages
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Plot Summary

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Prétextat Tach, écrivain mourant, attire l'attention

Le monde apprend que Prétextat Tach, écrivain célèbre, n'a plus que deux mois à vivre, victime d'un cancer rare. Cette annonce provoque une ruée de journalistes désireux de recueillir ses dernières paroles. L'homme, reclus, obèse, misanthrope, vit dans la pénombre, protégé par son secrétaire Gravelin. La nouvelle de sa mort prochaine suscite fascination, débats et polémiques dans les milieux littéraires et médiatiques. Déjà, la légende s'écrit autour de ce monstre sacré, dont la vie et l'œuvre intriguent autant qu'elles révulsent. L'atmosphère est celle d'une veillée funèbre où l'on attend, fébrile, les ultimes éclats d'un génie aussi redouté qu'admiré.

L'ogre et la presse

Tach affronte les premiers journalistes

Les premiers entretiens sont des joutes où Tach, maître du verbe, humilie ses interlocuteurs. Il se joue de leurs attentes, les pousse à bout, les déstabilise par son ironie, sa brutalité, son refus de répondre. Les journalistes, fascinés et terrifiés, ressortent brisés, écœurés, parfois physiquement malades. Tach, jouant de sa laideur, de sa cruauté, impose sa loi : il ne se laisse ni cerner ni réduire à une image. La presse, loin de le dompter, devient le jouet de son sadisme. L'écrivain, jouissant de ce pouvoir, se nourrit de la peur et du malaise qu'il inspire, transformant chaque interview en un spectacle de domination.

Jeux de cruauté

Tach manipule, provoque, et détruit

Chaque entretien devient un terrain de jeu cruel où Tach s'amuse à révéler les faiblesses de ses visiteurs. Il les pousse à l'aveu, les ridiculise, les force à se confronter à leurs propres limites. Il dénonce la médiocrité, la mauvaise foi, l'ignorance, et s'érige en juge impitoyable. Les journalistes, tour à tour admiratifs et humiliés, deviennent les victimes consentantes d'un ogre qui se nourrit de leur malaise. La cruauté de Tach n'est pas gratuite : elle est le miroir de sa propre souffrance, de son isolement, de son désespoir face à l'humanité.

L'art de l'interview

La parole comme arme et refuge

Tach transforme l'interview en duel. Il refuse la transparence, se moque des tentatives d'analyse, rejette la métaphore et la psychologie de comptoir. Pour lui, parler de ses livres n'a pas de sens : l'œuvre se suffit à elle-même. Il se méfie des mots, tout en les adorant, et dénonce la fausse pudeur des écrivains. L'interview devient un espace de performance où il met en scène sa propre monstruosité, tout en révélant la vacuité des discours convenus. La parole, chez lui, est à la fois arme de destruction et ultime refuge contre la mort.

Le génie mis à nu

Tach dévoile sa vision de l'écriture

Au fil des entretiens, Tach livre sa conception de la littérature : écrire, c'est jouir, c'est survivre, c'est refuser la banalité. Il se moque des lecteurs, qu'il juge incapables de lire vraiment, et des critiques, qu'il accuse de superficialité. Il revendique la solitude, la marginalité, la monstruosité comme conditions de la création. Son rapport à l'écriture est organique, viscéral, presque mystique. Il se présente comme un martyr de la littérature, sacrifié sur l'autel de la langue et du style, et revendique une forme de pureté dans l'abjection.

Gastronomie et solitude

La nourriture, métaphore de l'existence

Tach détaille ses rituels alimentaires avec une minutie provocante. La gastronomie, la goinfrerie, la digestion deviennent des métaphores de sa vie et de son œuvre. Il se nourrit de plats gras, de caramels, de boissons sucrées, et fait de la nourriture un art, une philosophie, une revanche sur la vie. Sa solitude est totale : il vit sans amis, sans amour, sans désir, replié sur ses plaisirs sensoriels. La nourriture, comme l'écriture, est un moyen de combler le vide, de conjurer l'angoisse, de s'affirmer contre la mort.

La guerre, la jeunesse

Réflexions sur la violence et la jeunesse

Tach, témoin d'un monde en guerre, ironise sur la jeunesse, la guerre du Golfe, la violence contemporaine. Il se moque des idéaux, des promesses non tenues, de la naïveté des jeunes. Pour lui, la guerre est un spectacle, une nécessité biologique, un exutoire pour une jeunesse qu'il méprise autant qu'il envie. Il oppose sa propre vieillesse, sa lucidité désabusée, à l'aveuglement des générations montantes. La violence, chez lui, est à la fois une fatalité et une posture, un moyen de se distinguer, de survivre dans un monde absurde.

La misogynie dévoilée

Tach expose sa haine des femmes

Le discours misogyne de Tach atteint son paroxysme. Il dénonce la laideur, la bêtise, la duplicité des femmes, qu'il considère comme des victimes par essence. Sa haine est viscérale, mais elle masque un profond désarroi, une incapacité à aimer, à désirer, à se lier. Il revendique sa virginité, son célibat, sa distance absolue avec le sexe. Sa misogynie, outrancière, devient le symptôme d'une blessure plus profonde : l'impossibilité de supporter la réalité de l'autre, la peur de l'intimité, le refus de la banalité humaine.

La journaliste inattendue

Arrivée de Nina, la journaliste déterminée

Une jeune journaliste, Nina, fait irruption dans l'univers clos de Tach. Contrairement à ses prédécesseurs, elle ne se laisse pas intimider. Elle impose ses règles, exige des excuses, pose des questions dérangeantes. Un pari s'instaure : qui fera plier l'autre ? Nina, armée de sa ténacité, de son intelligence, de sa connaissance de l'œuvre, devient l'adversaire que Tach attendait. Entre eux, le rapport de force s'inverse : la victime potentielle devient bourreau, la proie devient chasseur. Un nouveau jeu s'engage, plus subtil, plus dangereux.

Duel verbal et pari

Un affrontement intellectuel sans merci

Le dialogue entre Tach et Nina prend la forme d'un duel verbal d'une rare intensité. Chacun tente de déstabiliser l'autre, de le pousser dans ses retranchements. Nina fouille le passé de Tach, met à jour ses contradictions, l'oblige à se confronter à ses souvenirs. Le pari devient existentiel : il s'agit de faire ramper l'autre, de le réduire à l'impuissance. La tension monte, les masques tombent, la vérité affleure. Ce face-à-face, d'une violence psychologique extrême, révèle la fragilité de Tach et la force inattendue de Nina.

L'enfance dorée révélée

Le secret de l'enfance de Tach

Sous la pression de Nina, Tach dévoile enfin le secret de son enfance. Orphelin, élevé dans un château, il a vécu une relation fusionnelle avec sa cousine Léopoldine. Ensemble, ils ont tenté de conjurer le temps, de refuser la puberté, de s'inventer une éternité d'enfance. Cette période, idyllique et morbide, est le cœur caché de l'œuvre de Tach. L'enfance, chez lui, est à la fois paradis perdu et source du malheur, origine de la monstruosité et de la solitude. Ce récit bouleverse la journaliste, qui comprend que tout s'est joué là.

Pacte d'éternelle enfance

Le serment fatal de Tach et Léopoldine

Tach et Léopoldine, terrifiés par la perspective de grandir, se jurent de rester enfants à jamais. Ils inventent des rituels, des privations, des règles absurdes pour retarder la puberté. Le pacte est scellé : si l'un des deux trahit, l'autre devra le tuer. Cette folie enfantine, nourrie d'amour absolu et de peur panique, conduit inéluctablement au drame. Le pacte, loin d'être un jeu, devient une sentence de mort. L'enfance, idéalisée, se transforme en piège mortel, en mythe destructeur, en origine du crime.

L'irréversible et le sang

La puberté, la mort, la fin de l'innocence

Le jour où Léopoldine a ses premières règles, le pacte se réalise dans toute son horreur. Pour Tach, c'est la fin de l'éternité, la trahison suprême, l'irréversible. Il étrangle sa cousine, persuadé de lui offrir le salut, de la préserver de la déchéance adulte. Ce meurtre, qu'il raconte avec une froideur lyrique, est à la fois un acte d'amour et de destruction. La mort de Léopoldine marque la fin de l'innocence, le début de la monstruosité, l'origine de la culpabilité et de la solitude de Tach.

L'aveu du crime

Tach confesse son passé à Nina

Face à Nina, Tach avoue son crime, détaille la scène, revendique son geste. Il se présente comme un assassin par amour, un sauveur paradoxal, un martyr de l'enfance. Nina, révoltée, refuse cette justification, dénonce la violence, la manipulation, l'aveuglement. Le dialogue devient confession, procès, exorcisme. Tach, pour la première fois, vacille, doute, cherche une rédemption impossible. L'aveu, loin de le libérer, l'enferme dans une solitude plus radicale encore.

L'inachèvement du roman

Le roman inachevé, miroir du crime

Tach n'a jamais pu achever le roman inspiré de cette histoire. L'inachèvement devient le symbole de son impossibilité à conclure, à se pardonner, à trouver une issue. Le livre, comme la vie, reste suspendu, bloqué sur la scène du crime. Nina, en déchiffrant ce roman, force Tach à affronter ce vide, cette béance, cette blessure jamais refermée. L'inachèvement, loin d'être un artifice, est la trace vivante du traumatisme, la preuve que certaines histoires ne peuvent se terminer.

La mémoire, l'oubli, la mort

L'oubli comme assassinat, la mémoire comme malédiction

Tach théorise l'oubli comme le pire des crimes : oublier, c'est tuer une seconde fois. Il accuse Nina d'être l'assassin véritable, celle qui tue le souvenir, qui profane la mémoire, qui prive le mourant de sa dernière consolation. La mort physique n'est rien à côté de la mort symbolique, de l'effacement, de l'indifférence. Nina, en révélant la vérité, en brisant le mythe, condamne Tach à une mort inachevée, à une agonie sans rédemption. La mémoire, chez Tach, est à la fois fardeau et refuge, malédiction et salut.

L'amour, la haine, la fin

L'ultime échange, entre amour et destruction

Dans un dernier sursaut, Tach déclare son amour à Nina, tente de recréer le lien perdu, de transmettre quelque chose de lui-même. Nina, d'abord révoltée, finit par céder à la violence, à la fascination, à la nécessité de conclure ce duel. L'amour, chez Tach, est indissociable de la haine, du meurtre, de la destruction. La fin approche, inéluctable, tragique, grotesque. Le cycle se referme : l'assassin devient victime, la victime devient bourreau, la parole se tait.

L'ultime transmission

La mort de Tach, la naissance d'un avatar

Nina, dans un geste à la fois vengeur et libérateur, étrangle Tach. Le vieil homme meurt, soulagé, heureux d'avoir transmis son secret, son extase, sa malédiction. Nina, devenue l'avatar du monstre, contemple ses mains, consciente d'avoir franchi une limite. Le roman s'achève sur cette transmission ambiguë : la mort engendre la vie, le crime engendre l'écriture, la fin engendre un nouveau commencement. Le mythe de Tach, loin de s'éteindre, renaît dans la mémoire, dans la littérature, dans le scandale.

Characters

Prétextat Tach

Génie misanthrope, ogre littéraire, assassin

Prétextat Tach est un écrivain d'une intelligence fulgurante, mais aussi un monstre d'orgueil, de cruauté et de solitude. Obèse, malade, reclus, il se protège du monde par la provocation, l'humiliation, la violence verbale. Sa misogynie, sa misanthropie, sa haine de la banalité masquent une blessure profonde : la perte de l'enfance, l'impossibilité d'aimer, la culpabilité du crime originel. Son rapport à l'écriture est viscéral, jouissif, mais aussi désespéré. Il se vit comme un martyr, un génie incompris, un assassin par amour. Son évolution, au fil du roman, le mène de la toute-puissance à la vulnérabilité, de la domination à l'aveu, de la solitude à la transmission. Sa relation avec Nina révèle sa fragilité, son besoin d'être compris, son désir d'une fin digne.

Nina (la journaliste)

Adversaire tenace, miroir et héritière

Nina est la seule journaliste capable de tenir tête à Tach. Intelligente, cultivée, déterminée, elle refuse de se laisser intimider. Son approche est méthodique, incisive, presque clinique. Elle fouille le passé de Tach, met à nu ses contradictions, l'oblige à se confronter à ses démons. Son rapport à Tach oscille entre fascination, dégoût, pitié et haine. Au fil du duel, elle devient son double, son avatar, celle qui porte la parole, la violence, la mémoire. Sa victoire finale, ambiguë, la transforme en héritière du monstre, en nouvelle dépositaire du secret, en témoin d'une histoire qui la dépasse.

Léopoldine

Enfant sacrifiée, amour perdu, mythe fondateur

Léopoldine, cousine de Tach, incarne l'enfance idéalisée, l'innocence, la beauté, la fusion. Sa relation avec Tach est absolue, exclusive, hors du temps. Victime du pacte d'éternité, elle meurt étranglée par amour, sacrifiée sur l'autel d'un idéal impossible. Elle hante la mémoire de Tach, devient le centre de son œuvre, le symbole de la pureté perdue. Sa mort marque la fin de l'innocence, le début de la monstruosité, la source de la culpabilité. Elle n'est jamais vraiment présente, mais son absence structure tout le roman.

Ernest Gravelin

Secrétaire dévoué, médiateur discret

Gravelin, secrétaire de Tach, joue un rôle d'intermédiaire entre l'écrivain et le monde. Il organise les interviews, protège son maître, gère la logistique. Son admiration pour Tach est teintée de crainte, de lassitude, de résignation. Il incarne la fidélité, la discrétion, la patience. Son rôle, bien que secondaire, est essentiel : il permet à l'histoire de se dérouler, il veille sur le monstre, il assure la continuité du mythe.

Les journalistes

Victimes, témoins, reflets de la société

Les différents journalistes qui se succèdent auprès de Tach incarnent la diversité des regards portés sur le génie, la fascination, la peur, la médiocrité, la curiosité malsaine. Ils sont tour à tour admirateurs, victimes, bourreaux, complices. Leur incapacité à comprendre, à résister, à saisir la vérité de Tach souligne la solitude de l'écrivain et la difficulté de toute communication authentique. Ils servent de faire-valoir, de catalyseurs, de témoins impuissants d'un drame qui les dépasse.

Les parents de Léopoldine

Figures absentes, victimes collatérales

Les parents de Léopoldine, oncle et tante de Tach, sont les témoins impuissants du drame. Leur douleur, leur incompréhension, leur incapacité à saisir la vérité accentuent la solitude de Tach et la radicalité de son geste. Ils incarnent la société, la famille, l'ordre établi, incapables de comprendre l'exception, le crime, la folie.

La grand-mère de Tach

Matriarche, gardienne du passé

La grand-mère de Tach, qui l'élève après la mort de ses parents, incarne la tradition, la noblesse, la stabilité. Elle offre à Tach un cadre, une protection, mais aussi une forme d'enfermement. Sa présence, bienveillante mais distante, souligne l'isolement du héros et la fragilité des liens familiaux.

L'infirmière

Présence quotidienne, miroir de la déchéance

L'infirmière qui s'occupe de Tach incarne la réalité du corps, la déchéance, la dépendance. Elle est l'objet de la haine, du mépris, de la provocation de Tach, mais aussi le témoin silencieux de sa vulnérabilité. Sa présence rappelle la finitude, la maladie, la nécessité de l'autre.

Les lecteurs

Absents, fantômes, figures de l'échec

Les lecteurs, omniprésents dans le discours de Tach, sont paradoxalement absents. Il les accuse de ne pas lire, de ne pas comprendre, de trahir l'œuvre. Ils incarnent l'échec de la communication, la solitude de l'écrivain, la vanité de la littérature. Leur absence est le vrai drame de Tach, plus que la mort ou la maladie.

La société

Jugement, indifférence, incompréhension

La société, dans son ensemble, est le grand adversaire de Tach. Elle juge, condamne, ignore, récupère, mythifie. Elle est incapable de comprendre la singularité, la monstruosité, la souffrance. Elle transforme le crime en scandale, la douleur en spectacle, la mort en événement. Elle est le miroir déformant dans lequel Tach se contemple et se perd.

Plot Devices

L'interview comme duel existentiel

L'interview structure le récit, révélant la vérité

Le roman adopte la forme d'une succession d'interviews, chacune devenant un duel, un jeu de masques, une quête de vérité. Ce dispositif permet de dévoiler progressivement la personnalité de Tach, ses secrets, ses contradictions. L'interview, loin d'être un simple échange, devient un champ de bataille où se jouent des enjeux existentiels : la domination, la confession, la transmission, la destruction. Ce choix structurel permet une montée en tension, un dévoilement progressif, une mise en abyme de la parole et du silence.

Le roman dans le roman

L'inachèvement comme miroir du trauma

L'existence d'un roman inachevé, inspiré de la vie de Tach, sert de miroir, de clé, de révélateur. Ce livre, jamais terminé, symbolise l'impossibilité de conclure, de se pardonner, de faire le deuil. Il permet à Nina de percer le secret, de forcer Tach à l'aveu, de briser le cercle du silence. Le roman dans le roman est à la fois preuve, symptôme, et instrument de la vérité.

Le pacte d'enfance

Le serment comme moteur tragique

Le pacte entre Tach et Léopoldine, scellé dans l'enfance, est le moteur du drame. Il structure la narration, justifie le crime, explique la monstruosité. Ce pacte, à la fois naïf et fatal, transforme l'innocence en culpabilité, l'amour en meurtre, l'enfance en malédiction. Il est le cœur tragique du récit, la source de toutes les conséquences.

La métaphore du corps

Le corps, la nourriture, la maladie comme symboles

Le corps de Tach, obèse, malade, monstrueux, est le reflet de son âme, de sa culpabilité, de sa solitude. La nourriture, la digestion, la maladie, la strangulation deviennent des métaphores de l'existence, de la création, de la destruction. Le cancer des cartilages, maladie rare, symbolise le retour du crime, la punition, la fatalité. Le corps, chez Tach, est à la fois instrument de jouissance et de souffrance, de pouvoir et de déchéance.

La transmission et l'avatar

La mort comme passage, la parole comme héritage

La relation entre Tach et Nina culmine dans une transmission ambiguë : la mort de l'un engendre la naissance de l'autre, la parole se perpétue, la malédiction se transmet. L'avatar, figure de la répétition, du double, du successeur, permet de boucler le récit, de donner à la mort un sens, à l'inachèvement une issue. La transmission, loin d'être rédemptrice, est une contamination, une perpétuation du mal, du génie, de la solitude.

Analysis

Un roman sur la parole, la mémoire, et la monstruosité

« Hygiène de l'assassin » est une méditation vertigineuse sur la puissance et les limites de la parole, sur la mémoire comme malédiction, sur la monstruosité de l'artiste et la violence de la création. Amélie Nothomb y interroge la frontière entre génie et folie, entre amour et destruction, entre vérité et mensonge. Le roman met en scène l'impossibilité de communiquer, la solitude radicale de l'écrivain, la cruauté des rapports humains. À travers le duel entre Tach et Nina, il explore la fascination du mal, la tentation de l'absolu, la nécessité de la transmission. L'œuvre dénonce la superficialité de la société, l'échec de la lecture, la vanité de la littérature, tout en affirmant la nécessité de l'art comme dernier refuge contre l'oubli. La leçon est amère : la vérité ne sauve pas, la mémoire tue, l'amour détruit, mais la parole, même inachevée, demeure.

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Avis

3.78 sur 5
Moyenne de 18.3K évaluations de Goodreads et Amazon.

Hygiène de l'assassin is a controversial and polarizing debut novel by Amélie Nothomb. Readers describe it as strange, thought-provoking, and unsettling. The story revolves around interviews with a dying Nobel Prize-winning author, featuring intense dialogues and shocking revelations. Many praise Nothomb's writing style and ability to create complex characters, while others find the content disturbing or difficult to follow. The novel's unconventional structure and provocative themes elicit strong reactions, with some readers considering it a masterpiece and others finding it off-putting.

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À propos de l'auteur

Amélie Nothomb, born in 1966 in Belgium, is a prolific author known for her annual novel releases. Raised in various countries due to her diplomat parents, she spent her early years in Japan, which heavily influenced her work. Nothomb's first novel, Hygiène de l'assassin, was published in 1992, launching her successful literary career. She has received numerous awards for her writing, including the Grand Prix du roman de l'Académie française. Nothomb's experiences living abroad, particularly in Japan, often feature in her novels. Her unique style and unconventional themes have garnered her a dedicated following and established her as a prominent figure in contemporary French literature.

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