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The Madness of Crowds

The Madness of Crowds

Gender, Race and Identity
par Douglas Murray 2019 293 pages
4.21
16k+ évaluations
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Points clés

1. L'effondrement des grands récits a conduit à une nouvelle idéologie clivante

Nous vivons depuis plus d'un quart de siècle une période où tous nos grands récits se sont effondrés.

Vide idéologique : Le déclin des idéologies religieuses et politiques à la fin du XXe siècle a créé un vide dans le sens sociétal. Ce vide a été comblé par un nouvel ensemble de croyances centrées sur la justice sociale, la politique identitaire et l'intersectionnalité. Ces idées, autrefois confinées aux marges académiques, ont rapidement pénétré le discours dominant.

Nouvelle métaphysique : Cette idéologie émergente se présente comme une vision du monde globale, offrant des explications aux inégalités sociétales et aux luttes personnelles. Elle divise la société en groupes d'oppresseurs et d'opprimés, basés sur des caractéristiques telles que la race, le genre et la sexualité. Ce cadre promet de résoudre chaque inégalité, non seulement dans les vies individuelles mais à travers la société dans son ensemble.

Division et animosité : Plutôt que d'unifier la société, cette nouvelle idéologie exacerbe souvent les divisions. Elle encourage les gens à se voir principalement à travers le prisme de l'identité de groupe et de la victimisation, favorisant le ressentiment et le conflit entre différents groupes démographiques.

2. Les guerriers de la justice sociale utilisent la politique identitaire comme arme de pouvoir

Le but – inconscient chez certains, délibéré chez d'autres – est d'intégrer une nouvelle métaphysique dans nos sociétés : une nouvelle religion, si vous voulez.

Origines académiques : Les racines de l'idéologie moderne de la justice sociale peuvent être retracées aux penseurs post-marxistes dans le milieu universitaire. Des concepts comme le "privilège blanc", la "masculinité toxique" et l'"intersectionnalité" ont été développés dans les départements universitaires avant de se répandre dans la société au sens large.

Dynamiques de pouvoir : Les défenseurs de la justice sociale voient souvent toutes les interactions humaines à travers le prisme du pouvoir. Cette perspective foucaldienne réduit les relations sociales complexes à des dynamiques simplistes d'oppresseur-opprimé, ignorant d'autres facteurs importants comme l'agence individuelle, les différences culturelles et les réalités économiques.

Monnaie morale : La victimisation et le statut d'opprimé sont devenus des formes de capital social dans ce nouveau paradigme. Cela incite les gens à souligner ou même à fabriquer des griefs, menant à une "course vers le bas" en termes d'oppression revendiquée.

3. Le succès du mouvement pour les droits des homosexuels engendre de nouveaux défis et contradictions

Tout comme une époque précédente aurait pu incliner la balance vers les hétérosexuels, celle-ci a décidé de l'incliner dans l'autre sens.

De la libération au dogme : Le mouvement pour les droits des homosexuels a connu un succès remarquable en un temps relativement court. Cependant, ce progrès rapide a conduit à de nouveaux défis, notamment :

  • Tension entre la politique assimilationniste et la politique queer radicale
  • Débat sur la fluidité vs. la fixité de l'orientation sexuelle
  • Conflits avec d'autres groupes identitaires, en particulier les activistes transgenres

Confusion biologique : La volonté de considérer l'orientation sexuelle comme innée ("né ainsi") entre en conflit avec des conceptions plus fluides de la sexualité promues par certains activistes. Cela crée une confusion sur la nature de l'homosexualité et sa relation avec l'identité de genre.

Excès et réaction : Certains défenseurs des droits des homosexuels ont poussé pour des objectifs qui vont au-delà de l'égalité, comme célébrer la parentalité homosexuelle comme supérieure à la parentalité hétérosexuelle. Cela risque d'aliéner des alliés potentiels et de susciter du ressentiment parmi la population plus large.

4. L'évolution du féminisme crée des paradoxes et des exigences impossibles

D'une forte inclination vers les hétérosexuels, la culture s'est installée avec une légère inclination vers les homosexuels.

Vagues de changement : Le féminisme a évolué à travers plusieurs "vagues", chacune avec son propre focus et ses exigences :

  • Première vague : Droits légaux (vote, propriété)
  • Deuxième vague : Égalité au travail, droits reproductifs
  • Troisième/Quatrième vague : Intersectionnalité, positivité corporelle, #MeToo

Messages contradictoires : Le féminisme moderne envoie souvent des signaux contradictoires, tels que :

  • Exiger d'être vues comme fortes et capables, tout en soulignant la victimisation
  • Célébrer la sexualité féminine tout en condamnant l'objectification
  • Promouvoir l'égalité des sexes tout en diabolisant parfois les hommes ("masculinité toxique")

Problèmes non résolus : Des préoccupations féministes importantes, comme l'équilibre entre carrière et maternité, restent non abordées alors que le mouvement se concentre sur des sujets plus radicaux ou clivants. Cela laisse de nombreuses femmes se sentant non soutenues par le féminisme dominant.

5. Les relations raciales régressent en raison de l'obsession pour l'identité

Nous faisons face non seulement à un avenir de plus grande atomisation, de rage et de violence, mais aussi à un avenir où la possibilité d'une réaction contre tous les progrès des droits – y compris les bons – devient plus probable.

Idéal daltonien abandonné : L'objectif d'une société "daltonienne", défendu par des figures comme Martin Luther King Jr., a été largement abandonné au profit d'une focalisation obsessionnelle sur l'identité raciale. Ce changement risque de défaire des décennies de progrès dans les relations raciales.

Racialisation de tout : Chaque aspect de la société est désormais vu à travers un prisme racial, des débats sur l'appropriation culturelle aux décisions de casting dans le divertissement. Cette focalisation constante sur la race crée souvent plus de division que d'unité.

Discrimination inversée : Au nom de l'équité, certaines institutions discriminent désormais ouvertement contre les groupes historiquement privilégiés, en particulier les hommes blancs. Cela risque de créer de nouvelles formes de ressentiment et d'injustice, plutôt que de s'attaquer aux causes profondes de l'inégalité.

6. Le mouvement trans révèle une profonde confusion sociétale sur le genre

Nous n'avons toujours pas beaucoup ou aucune idée de pourquoi certaines personnes sont homosexuelles. Après des décennies de recherche, c'est une question énorme – et potentiellement déstabilisante – qui reste non résolue sur une question d'identité qui est arrivée au tout premier plan de nos valeurs prétendues.

Normalisation rapide : Les droits des transgenres sont passés de la marge au courant dominant à une vitesse sans précédent. Cela a dépassé la compréhension scientifique et l'adaptation sociétale, menant à la confusion et au conflit.

Préoccupations éthiques médicales : La pression pour des interventions médicales précoces pour les jeunes souffrant de dysphorie de genre soulève de sérieuses questions éthiques, surtout compte tenu du manque d'études à long terme sur les résultats. L'auteur soutient que la prudence est supplantée par le zèle idéologique.

Problèmes de définition : L'expansion du terme "trans" pour inclure les identités non-binaires et de genre fluide complique encore les choses. Cela rend difficile la création de politiques cohérentes ou la tenue de discussions significatives sur les questions transgenres.

7. L'intersectionnalité échoue à résoudre les problèmes, semant plutôt la division

Contrairement aux affirmations des défenseurs de la justice sociale, ces catégories n'interagissent pas bien entre elles. La matrice de l'oppression n'est pas un grand Rubik's cube attendant que chaque carré soit aligné par des scientifiques sociaux.

Victimisations concurrentes : La théorie de l'intersectionnalité prétend unir divers groupes opprimés, mais en pratique, elle conduit souvent à des querelles sur qui est le plus opprimé. Cette mentalité des "Jeux olympiques de l'oppression" détourne l'énergie de l'adresse des vrais problèmes sociétaux.

Incohérences logiques : Le cadre intersectionnel contient de nombreuses contradictions. Par exemple :

  • Affirmer que le genre est une construction sociale tout en insistant sur des identités transgenres innées
  • Promouvoir la diversité culturelle tout en condamnant "l'appropriation culturelle"
  • Défendre les droits des femmes tout en minimisant parfois les préoccupations des femmes biologiques au profit des femmes trans

Paralysie par complexité : En insistant pour que chaque intersection possible d'identité soit prise en compte, l'intersectionnalité rend presque impossible de prendre des mesures décisives sur n'importe quel sujet. Cela conduit à une sorte de paralysie analytique.

8. Les entreprises technologiques amplifient et déforment les récits de justice sociale

Nous avons travaillé pour empêcher que la technologie ne perpétue les biais humains négatifs.

Biais algorithmique : Les grandes entreprises technologiques comme Google ont mis en place des algorithmes de "Machine Learning Fairness" censés réduire les biais. Cependant, ceux-ci introduisent souvent de nouvelles formes de biais, déformant les résultats de recherche et la présentation de l'information pour s'aligner sur les récits de justice sociale.

Censure des plateformes : Les entreprises de médias sociaux contrôlent de plus en plus les discours sur leurs plateformes, souvent de manière à favoriser les idéologies de justice sociale. Cela peut conduire à la suppression des points de vue dissidents et à l'amplification des messages des activistes.

Chambres d'écho : La nature des algorithmes des médias sociaux tend à créer des bulles idéologiques, où les utilisateurs sont exposés principalement à des informations qui confirment leurs croyances existantes. Cela exacerbe la polarisation et rend difficile pour les gens de rencontrer des perspectives alternatives.

9. L'impossibilité de satisfaire toutes les demandes basées sur l'identité

De certaines des femmes les plus célèbres de la planète, nous avons entendu la demande que les femmes aient le droit d'être sexy sans être sexualisées.

Revendiquer des contradictions : De nombreuses demandes faites par les mouvements basés sur l'identité sont intrinsèquement contradictoires ou impossibles à satisfaire. Par exemple :

  • Vouloir être vues à la fois comme fortes et opprimées
  • Exiger la représentation tout en condamnant "l'appropriation culturelle"
  • Insister sur la fluidité du genre tout en revendiquant des identités de genre innées

Déplacement des objectifs : Dès qu'une demande est satisfaite, de nouvelles demandes, souvent plus extrêmes, prennent sa place. Cela crée un cycle sans fin de griefs et d'activisme qui ne peut jamais atteindre une résolution stable.

Limites pratiques : Dans une société diversifiée, il est impossible de répondre aux demandes spécifiques de chaque groupe identitaire sans empiéter sur les droits des autres ou créer des politiques inapplicables. Cela conduit à un conflit constant et à l'insatisfaction.

10. Rejeter les récits de victimisation pour une perspective plus équilibrée

Peut-être qu'au lieu de chercher l'oppression et de voir l'oppression partout, nous pourrions commencer à sortir du labyrinthe en notant les divers 'groupes de victimes' qui ne sont pas opprimés ou sont même avantagés.

Reconnaître les progrès : Tout en reconnaissant que des inégalités et des injustices existent encore, il est important de reconnaître les progrès considérables qui ont été réalisés dans des domaines comme les droits civiques, l'égalité des femmes et l'acceptation LGBT. Cela offre une perspective plus équilibrée sur les problèmes sociétaux.

Agence individuelle : Une trop grande insistance sur l'oppression systémique peut diminuer le rôle du choix individuel et de la responsabilité. Une approche plus productive reconnaît à la fois les facteurs sociétaux et l'agence personnelle dans la détermination des résultats.

Chercher un terrain d'entente : Plutôt que de se concentrer exclusivement sur les différences et les griefs, la société bénéficierait de l'accent mis sur les valeurs partagées et l'humanité commune. Cette approche est plus susceptible de favoriser une compréhension et une coopération authentiques entre les groupes divers.

Dernière mise à jour:

FAQ

What's The Madness of Crowds about?

  • Exploration of societal issues: The book examines contemporary issues related to gender, race, and identity politics, suggesting society is experiencing irrational behavior.
  • Collapse of grand narratives: Murray argues that traditional narratives have collapsed, creating a vacuum filled by new ideologies like social justice and identity politics.
  • Critique of modern ideologies: The author critiques concepts such as "social justice" and "intersectionality," suggesting they create division rather than unity.

Why should I read The Madness of Crowds?

  • Insightful analysis: Douglas Murray offers a thought-provoking examination of how modern ideologies impact societal cohesion and individual identity.
  • Challenging conventional wisdom: The book encourages readers to question widely accepted beliefs about gender and race, providing a counter-narrative to mainstream discourse.
  • Cultural relevance: Given ongoing debates about identity and social justice, this book provides a critical perspective on these complex issues.

What are the key takeaways of The Madness of Crowds?

  • Identity politics is divisive: Murray argues that identity politics divides society into competing groups, exacerbating tensions rather than promoting understanding.
  • Intersectionality is unworkable: The author critiques intersectionality as a framework that leads to confusion and frustration due to its complexity.
  • Need for open discussion: Murray emphasizes the importance of free speech and open dialogue in addressing societal issues.

What are the best quotes from The Madness of Crowds and what do they mean?

  • Dogmatic without knowing it: Murray highlights the irony of contemporary society, where people hold strong beliefs without questioning their validity.
  • Social justice weaponization: The term "social justice" is often used to frame opposition as morally indefensible, illustrating its rhetorical power.
  • Instability of new ideologies: Murray suggests that ideologies like social justice are inherently unstable and cannot sustain societal harmony.

How does Douglas Murray define "identity politics" in The Madness of Crowds?

  • Atomization of society: Identity politics divides society into groups based on characteristics like race and gender, leading to a lack of common ground.
  • Moral superiority claims: It often assumes individuals from certain groups possess heightened moral insights, leading to exclusionary practices.
  • Historical context: Murray traces its evolution from earlier civil rights movements to a more divisive force today.

What critiques does Murray offer regarding "intersectionality"?

  • Complexity and confusion: Intersectionality creates unmanageable complexity by requiring navigation of a hierarchy of identities and grievances.
  • Unworkable demands: The demands of intersectionality are impractical and can lead to mental exhaustion and societal discord.
  • Cultural infiltration: It has permeated institutions, leading to policies that prioritize identity over merit.

What is the significance of the term "social justice" in The Madness of Crowds?

  • Ideological framework: "Social justice" is described as a new ideology gaining traction among younger generations as a response to perceived inequities.
  • Anti-oppositional nature: The term is framed to make opposition difficult without being labeled as supporting injustice.
  • Cultural implications: Murray argues it often leads to societal fragmentation by prioritizing group identity over individual merit.

How does The Madness of Crowds address the issue of race?

  • Racial identity focus: Race has become a primary lens for viewing societal issues, often overshadowing individual character and merit.
  • Critique of anti-racism: Some anti-racist movements have shifted focus to racial essentialism, which can perpetuate division.
  • Call for unity: Murray advocates for judging individuals by character rather than skin color, emphasizing commonality over division.

How does The Madness of Crowds address the topic of trans rights?

  • Trans identity acceptance: Murray explores societal changes regarding trans rights, noting increased acceptance but also new tensions.
  • Critique of medical practices: Concerns are raised about the medical community's approach to treating gender dysphoria, especially in children.
  • Personal stories: The book includes anecdotes illustrating the complexities faced by individuals navigating gender identity.

What does Douglas Murray say about the relationship between race and identity politics?

  • Race as a focal point: Race is often the primary lens for viewing social issues, overshadowing other important factors.
  • Racial hierarchy: A hierarchy of oppression has emerged, where individuals are judged based on racial identity rather than personal experiences.
  • Call for unity: Murray advocates for an inclusive approach that transcends racial divisions, emphasizing shared humanity.

How does the book critique the current state of feminism?

  • Feminism and trans issues: Tensions exist between traditional feminist views and trans rights, particularly regarding definitions of womanhood.
  • Impact on women's rights: Inclusion of trans women in spaces for biological women complicates discussions about women's rights and safety.
  • Need for dialogue: Murray calls for nuanced conversations about gender and feminism, rather than binary approaches.

What solutions does Douglas Murray propose in The Madness of Crowds?

  • Encouraging open dialogue: Murray emphasizes fostering environments for open discussions about identity and social issues.
  • Rejecting dogmatism: He calls for critical examination of contemporary ideologies, urging questioning of prevailing narratives.
  • Promoting individualism: The book advocates for recognizing individual merit and character over group identity for societal cohesion.

Avis

4.21 sur 5
Moyenne de 16k+ évaluations de Goodreads et Amazon.

La Folie des foules reçoit des avis mitigés, beaucoup louant la critique articulée de Murray sur la politique identitaire et la "culture woke". Les partisans apprécient son analyse des mouvements de justice sociale et de leurs excès potentiels. Les critiques soutiennent que le livre manque de nuance et s'appuie trop sur des anecdotes. Certains lecteurs trouvent les arguments de Murray stimulants, tandis que d'autres les considèrent biaisés ou simplifiés. La discussion du livre sur le genre, la race et la sexualité suscite à la fois accord et controverse parmi les lecteurs.

À propos de l'auteur

Douglas Kear Murray est un écrivain et commentateur néoconservateur britannique connu pour sa position critique sur le fondamentalisme islamique et ses points de vue conservateurs. Il a été directeur du Centre for Social Cohesion et est actuellement directeur associé de la Henry Jackson Society. Murray apparaît fréquemment dans les médias britanniques, offrant des commentaires sur diverses questions d'un point de vue conservateur. Ses écrits ont été publiés dans des revues telles que Standpoint, le Wall Street Journal et The Spectator. Le travail de Murray aborde souvent des sujets liés à la cohésion sociale, l'immigration et les questions culturelles dans les sociétés occidentales.

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