Points clés
1. Les émotions perturbent souvent les décisions financières rationnelles
Réussir sa planification financière ne consiste pas seulement à savoir quoi faire, mais aussi à élaborer un plan qui fonctionne réellement.
Le cerveau émotionnel. Notre cerveau est doté de deux systèmes : le cortex préfrontal (rationnel) et le système limbique (émotionnel). Ce dernier prend souvent le dessus sur la pensée rationnelle, entraînant des choix financiers regrettables. Par exemple, l’aversion à la perte nous pousse à ruminer davantage nos pertes que nos gains, ce qui provoque des ventes paniques lors des baisses de marché.
La finance comportementale. Comprendre la finance comportementale nous aide à reconnaître nos limites et à adopter des stratégies qui collaborent avec nos émotions, plutôt que de s’y opposer. Le biais de l’actualisation hyperbolique, qui nous fait privilégier la gratification immédiate au détriment des récompenses futures, peut être contré par des méthodes comme la segmentation étroite (ouvrir des comptes d’épargne distincts pour des objectifs précis).
L’excès de confiance. L’excès de confiance constitue un autre obstacle, notamment chez les hommes qui ont tendance à trader trop fréquemment, ce qui nuit à la performance de leurs investissements. La clé réside dans la reconnaissance de nos biais émotionnels et la mise en place d’outils automatiques, tels que le rééquilibrage automatique, pour garder nos émotions sous contrôle.
2. La théorie du cycle de vie : dépenser quand cela maximise le bonheur
La logique fondamentale de la finance du cycle de vie est de dépenser son argent quand cela procure le plus de bonheur et d’épargner en période d’abondance.
Utilité marginale décroissante. La théorie du cycle de vie suggère que chaque dollar supplémentaire dépensé apporte moins de bonheur que le précédent. L’objectif est donc de lisser les dépenses tout au long de la vie, en évitant les périodes d’excès ou de privation. Cela implique d’emprunter quand on est jeune (pour les études) et d’épargner pendant les années de revenus élevés.
Revenu permanent. Cette théorie insiste sur la dépense basée sur le « revenu permanent », c’est-à-dire le revenu moyen attendu sur toute une vie, plutôt que sur le revenu actuel. Ce cadre permet de faire de meilleurs choix d’emprunt et d’épargne, en comprenant que ces derniers ne sont que des transferts de dépenses dans le temps.
Risque et dépenses. La planification du cycle de vie inclut aussi la gestion du risque financier. Les événements imprévus, comme la perte d’emploi ou le décès, peuvent réduire drastiquement les dépenses. L’assurance sert d’outil pour éviter ces chutes brutales, assurant ainsi un niveau de bonheur plus stable au fil du temps.
3. Investir n’a pas à être compliqué
Les recherches en finance montrent que la simplicité a historiquement surpassé les stratégies complexes sur le long terme.
Liquidité vs rendement. Les actifs financiers présentent des compromis. Les actifs liquides, comme les comptes courants, offrent un accès facile à l’argent mais génèrent peu de rendement. Les actifs plus risqués, comme les actions, offrent un potentiel de rendement plus élevé mais avec une incertitude plus grande. L’investisseur doit équilibrer ses besoins de liquidité avec sa tolérance au risque.
Diversification. La diversification est essentielle pour réduire le risque. En combinant différents actifs, tels que actions et obligations, on peut diminuer la volatilité globale du portefeuille. La théorie moderne du portefeuille distingue le risque systématique (lié au marché et non diversifiable) du risque spécifique (lié à une entreprise et atténuable par la diversification).
Efficience des marchés. Le concept d’efficience des marchés suggère qu’il est difficile de « battre le marché » de manière constante. Ainsi, une stratégie simple consistant à investir dans des fonds indiciels bien diversifiés, qui capturent le risque systématique, est souvent la plus efficace.
4. Les instruments financiers clés : actions, obligations et fonds communs de placement
L’objectif de la gestion financière n’est pas de battre le marché, mais de tirer le meilleur parti de la vie.
Actifs liquides. Les comptes courants, comptes du marché monétaire et fonds communs de placement du marché monétaire offrent la liquidité nécessaire aux besoins immédiats. Si les comptes courants permettent des transactions illimitées, les comptes et fonds du marché monétaire proposent souvent des taux d’intérêt légèrement supérieurs.
Actions. Les actions représentent une part de propriété dans une entreprise et offrent un potentiel de rendement élevé, mais comportent aussi un risque important. Il est préférable d’investir en actions via des fonds communs ou des fonds négociés en bourse (FNB) pour bénéficier de la diversification.
Obligations. Les obligations sont des titres de créance qui versent des intérêts sur une période définie. Elles sont généralement moins risquées que les actions, mais offrent des rendements plus faibles. Les obligations apportent de la stabilité au portefeuille et sont souvent recommandées dans les comptes à abri fiscal en raison de leur désavantage fiscal.
5. Le crédit : utilisez-le judicieusement, ou il vous utilisera
Le crédit offre flexibilité et commodité, mais peut aussi devenir une tentation qui freine vos objectifs à long terme.
Dettes de carte de crédit. Les cartes de crédit sont pratiques et offrent des récompenses, mais peuvent entraîner des dettes à taux d’intérêt élevé. La segmentation étroite, qui consiste à considérer les comptes d’investissement séparément des dettes de carte, conduit souvent à de mauvaises décisions financières.
Cartes de débit. Les cartes de débit offrent la commodité sans la tentation de s’endetter. Elles prélèvent directement sur un compte bancaire, évitant ainsi les dépenses excessives. Elles conviennent particulièrement à ceux qui ont du mal à gérer la discipline liée aux cartes de crédit.
Prêts automobiles. Les prêts auto représentent une part importante de la dette à la consommation. Il est essentiel de comparer les taux d’intérêt et les conditions de prêt. La location d’un véhicule peut s’avérer coûteuse sur le long terme, car elle correspond aux années de plus forte dépréciation du véhicule.
6. L’éducation : un investissement à vie
Bien que complexe, l’éducation est sans doute l’investissement le plus important que l’on puisse faire dans sa vie.
Le choix de la spécialisation. Les études montrent que le choix de la spécialisation universitaire est plus déterminant que l’établissement lui-même pour prédire les revenus futurs. Les compétences spécialisées dans des domaines en forte demande conduisent à un potentiel de gains plus élevé.
Bénéfices non pécuniaires. L’éducation apporte aussi des avantages non monétaires, tels que la pensée critique et la capacité à différer la gratification. Ces compétences améliorent à la fois la productivité au travail et le bien-être personnel.
Planification et épargne. Préparer l’éducation nécessite d’estimer les coûts futurs et de profiter des incitations fiscales, comme les plans 529, le crédit d’opportunité américain et le crédit pour l’apprentissage tout au long de la vie. Les prêts étudiants fédéraux offrent des options de remboursement flexibles, tandis que les prêts privés peuvent avoir des taux plus élevés et des conditions moins favorables.
7. La propriété immobilière : bien plus qu’un simple investissement
Pour la plupart des Américains, la maison est leur actif le plus important et leur passif le plus significatif.
Quand acheter. Une bonne règle est d’envisager l’achat d’une maison si vous prévoyez de rester au même endroit au moins cinq à six ans. Les coûts de transaction élevés rendent les déménagements fréquents coûteux.
Ratios financiers. Les prêteurs utilisent des ratios financiers, comme le ratio avant (dépenses de logement en pourcentage du revenu) et le ratio arrière (total des dettes en pourcentage du revenu), pour évaluer votre capacité d’emprunt.
Options hypothécaires. Les prêts hypothécaires à taux fixe offrent des paiements stables, tandis que les prêts à taux variable peuvent commencer avec des taux plus bas mais fluctuent dans le temps. Il est possible d’acheter des points pour réduire le taux d’intérêt, mais cela n’est avantageux que si vous comptez rester longtemps dans la maison.
8. L’assurance : se protéger contre les grands risques de la vie
Accepter que l’assurance ne maximise jamais la richesse est la première étape pour faire de bons choix d’assurance.
Rétention du risque. La rétention du risque consiste à accepter la possibilité de petites pertes plutôt que de souscrire une assurance pour chaque risque potentiel. Cette stratégie peut permettre d’économiser sur le long terme, car l’assurance coûte généralement plus cher que la moyenne des indemnisations.
Assurance vie. L’assurance vie temporaire est un moyen économique de se protéger contre la perte de revenus en cas de décès prématuré. Elle est particulièrement importante pour les personnes ayant des personnes à charge.
Assurance habitation. L’assurance habitation couvre les pertes liées à divers sinistres, comme incendie, vol et responsabilité civile. Il est crucial d’avoir une couverture adéquate pour la maison et les biens personnels.
9. Les impôts : comprendre le système pour optimiser vos finances
Le gouvernement souhaite essentiellement vous taxer sur ce que vous gagnez au-delà des dépenses de base, et vous permet donc de réduire votre revenu imposable de ce montant.
Fiscalité progressive. Le système fiscal américain est progressif, ce qui signifie que les hauts revenus paient un pourcentage plus élevé d’impôts. Comprendre les tranches d’imposition et les déductions est essentiel pour minimiser votre charge fiscale.
Déductions et crédits. Les déductions réduisent le revenu imposable, tandis que les crédits diminuent directement le montant d’impôt dû. Les déductions « au-dessus de la ligne », comme les cotisations retraite, sont particulièrement avantageuses.
Planification fiscale. La planification fiscale consiste à adopter des stratégies pour réduire votre impôt, comme maximiser les cotisations retraite, détailler les déductions et profiter des crédits d’impôt. Il est important de rester informé des évolutions législatives.
10. Planification de la retraite : commencez tôt, restez constant
La bonne nouvelle, c’est que ce n’est pas aussi difficile qu’il n’y paraît.
Taux de remplacement du revenu. Déterminez le taux de remplacement de revenu souhaité, c’est-à-dire le pourcentage de votre revenu avant la retraite que vous souhaitez dépenser une fois à la retraite. Une bonne fourchette se situe entre 70 et 90 %.
Stratégies d’épargne. Pour chaque dollar au-dessus de vos pensions et de la sécurité sociale que vous souhaitez dépenser par an à la retraite, il faut épargner environ 25 000 $. En retardant la retraite vers 70 ans, ce montant peut descendre à environ 20 000 $.
Véhicules d’investissement. Profitez des comptes de retraite avantageux fiscalement, comme les 401(k) et les IRA. Les fonds à date cible offrent une option simple et diversifiée.
11. Planification successorale : assurer le respect de vos volontés
L’objectif principal d’un legs est d’améliorer la situation des bénéficiaires, et un peu de planification de votre part peut rapporter gros à ceux que vous laissez derrière vous.
Testaments et succession. Un testament précise la répartition de vos biens après votre décès. La succession est le processus légal de validation du testament et de transfert des actifs.
Éviter la succession. La propriété conjointe, les clauses de transfert au décès et les fiducies vivantes permettent d’éviter la succession. Les fiducies vivantes offrent plus de contrôle et de confidentialité, mais peuvent être coûteuses à mettre en place.
Directives anticipées. Les documents de directives médicales anticipées, comme les procurations de soins et les testaments de vie, donnent des instructions sur les soins à vous prodiguer en cas d’incapacité.
12. Mettre tout en place : créer votre plan financier
Les recherches montrent que le simple fait d’évaluer votre situation financière actuelle et de définir des objectifs à long terme peut avoir un impact considérable sur vos comportements financiers.
État des flux de trésorerie. La première étape pour élaborer un plan financier est de rassembler les informations financières et de créer un état des flux de trésorerie, qui suit les revenus et les dépenses.
Budgétisation. Un budget répartit les revenus entre différentes catégories de dépenses, vous aidant à prioriser vos objectifs et à maîtriser vos dépenses.
Bilan. Un bilan recense les actifs et les passifs, offrant un instantané de votre valeur nette.
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Avis
Compétences en gestion financière suscitent des avis partagés, avec une note moyenne de 3,78 sur 5. Les lecteurs apprécient la richesse des sujets abordés, tels que l’investissement, la fiscalité et la planification de la retraite. La théorie du cycle de vie divise : certains la jugent éclairante, tandis que d’autres critiquent ses hypothèses. Beaucoup soulignent que l’orientation très américaine du livre limite son utilité pour un public international. Si certains trouvent le contenu trop élémentaire, d’autres saluent ses conseils pratiques et son approche équilibrée. Ce livre est généralement recommandé aux débutants et aux jeunes adultes en quête d’orientations financières.