Points clés
1. Adoptez l’approche de la « petite prédication » pour un progrès continu
Petite balle. Petit enseignement. Et maintenant, petite prédication.
Ce sont les petits pas qui mènent aux grands changements. L’approche de la « petite prédication » met l’accent sur des améliorations progressives dans votre manière de prêcher, plutôt que sur des révolutions radicales. Cette méthode est plus réaliste et durable, permettant aux prédicateurs d’affiner continuellement leur art au fil du temps.
Exemples de petites étapes en prédication :
- Affiner l’introduction de votre sermon
- Améliorer l’usage des illustrations
- Perfectionner votre modulation vocale
- Renforcer la conclusion
En se concentrant sur un aspect à la fois, les prédicateurs évitent le découragement et vivent une progression régulière de leurs compétences. Cette approche reconnaît que le changement durable résulte d’efforts constants et intentionnels, non de transformations sporadiques et spectaculaires.
2. Trouvez l’équilibre entre louanges et critiques pour grandir comme prédicateur
Accueillir les louanges avec soin et gratitude.
Apprenez à recevoir les retours avec sagesse. Le prédicateur doit savoir gérer louanges et critiques de manière équilibrée pour favoriser son développement personnel et professionnel. Cela implique d’accepter les compliments avec reconnaissance tout en restant humble, et de considérer les critiques comme des opportunités d’amélioration plutôt que comme des attaques personnelles.
Stratégies pour gérer les retours :
- Louanges :
- Acceptez-les avec grâce, sans les minimiser
- Servez-vous-en comme encouragement à progresser
- Critiques :
- Écoutez sans vous défendre immédiatement
- Évaluez objectivement et retenez les points valides
- Demandez l’avis de collègues de confiance pour élargir votre perspective
En développant une relation saine avec les retours, le prédicateur conserve sa confiance tout en affinant sans cesse ses compétences et sa manière de transmettre son message.
3. Favorisez l’interdépendance grâce à un réseau de prédication « fraternelle »
Nous avons besoin de ce petit nombre, de cette joyeuse poignée, de cette fraternité, non seulement lors des conférences annuelles, mais chaque semaine.
Créez une communauté de prédicateurs solidaire. Constituer un réseau de pairs offre un soutien précieux, une responsabilisation mutuelle et des opportunités de croissance. Cette approche de « fraternité » privilégie la collaboration à la compétition, reconnaissant que la sagesse et l’expérience partagées enrichissent la prédication de chacun.
Moyens de bâtir un réseau de prédication :
- Rencontres régulières (en présentiel ou virtuelles) pour discuter de la préparation des sermons
- Partage de ressources et de documents d’étude
- Planification collaborative de séries de sermons
- Séances d’évaluation et de retours honnêtes
En cultivant cette interdépendance, les prédicateurs brisent l’isolement, gagnent en perspectives nouvelles et progressent continuellement grâce à l’encouragement et au défi mutuels.
4. Considérez le pastorat comme une direction d’orchestre : préparez, écoutez, guidez
Comme tous les grands mystères, le mystère de la musique ne naît que d’un travail acharné.
Le pasteur en chef d’orchestre. Cette métaphore souligne le rôle multiple du pasteur, qui doit préparer soigneusement, écouter attentivement et diriger habilement. À l’image du chef d’orchestre qui façonne la performance de nombreux instruments, le pasteur guide les divers aspects de la vie de l’Église.
Aspects clés du pastorat en tant que direction :
- Préparation : étude approfondie des Écritures et de l’expérience humaine
- Écoute : attention aux besoins et aux voix de la communauté
- Leadership : offrir une vision unificatrice et une orientation claire
Cette approche reconnaît que le pastorat efficace, comme la direction d’orchestre, exige à la fois compétence technique et sensibilité relationnelle. Elle met en lumière le rôle du pasteur dans l’harmonisation des éléments divers pour créer un tout cohérent, plutôt que d’être le seul interprète.
5. Façonnez vos sermons comme des histoires pour captiver votre auditoire
La prédication est un contenu biblique et théologique sélectionné et présenté sous forme de proclamation, avec pour but immédiat l’invitation et l’exhortation.
Exploitez le pouvoir du récit. Sachant que l’être humain est naturellement attiré par les histoires, un sermon efficace doit s’organiser comme un récit captivant. Cette méthode engage l’auditoire sur plusieurs plans : intellectuel, émotionnel et spirituel.
Éléments d’un sermon narratif :
- Cadre : présenter l’idée principale ou le contexte
- Tension croissante : exposer un problème ou une question
- Apogée : atteindre le point culminant de la tension
- Résolution : offrir des réponses ou des éclairages bibliques
- Application : proposer des actions concrètes aux auditeurs
En structurant les sermons comme des histoires, les prédicateurs rendent même les concepts théologiques complexes plus accessibles et mémorables. Cette méthode aide l’auditoire à se connecter personnellement au message, augmentant ainsi son impact durable.
6. Exploitez les calendriers ecclésial et culturel dans votre prédication
Il n’existe pas de réponse claire et unique, mais les décisions doivent être prises avec une sagesse attentive à sa propre sous-culture ainsi qu’aux traditions locales et confessionnelles.
Intégrez intentionnellement les jours spéciaux. Incorporer avec discernement les événements du calendrier de l’Église (comme l’Avent ou Pâques) et les fêtes culturelles (comme la fête des Mères ou les jours fériés nationaux) enrichit votre planification de prédication. Cette démarche relie les vérités bibliques à l’expérience vécue et au contexte culturel des auditeurs.
Points à considérer pour l’intégration des calendriers :
- Calendrier ecclésial : renforce les récits et doctrines chrétiennes fondamentales
- Calendrier culturel : aborde des expériences de vie et enjeux sociétaux pertinents
- Équilibre : maintenir un juste mélange avec une prédication expositive régulière
En utilisant judicieusement ces deux calendriers, les prédicateurs élaborent un programme varié et stimulant, en harmonie avec les rythmes spirituels et culturels de leur assemblée.
7. Soignez l’ouverture et la conclusion de votre sermon
La première minute de votre sermon est absolument cruciale pour son efficacité homilétique.
Optimisez l’impact grâce à des entrées et sorties stratégiques. L’ouverture et la conclusion d’un sermon ont une influence disproportionnée sur l’attention captée et l’impression laissée. Soigner particulièrement ces moments peut considérablement renforcer l’efficacité globale de votre message.
Conseils pour des débuts et fins percutants :
- Ouverture :
- Commencez par une question ou une affirmation qui suscite la réflexion
- Établissez rapidement la pertinence du propos
- Évitez les banalités ou les excuses inutiles
- Conclusion :
- Reformulez clairement le point principal
- Proposez des applications concrètes et précises
- Terminez sur une note positive et inspirante
En accordant une attention particulière à ces instants clés, les prédicateurs s’assurent que leur message captive dès le départ et reste gravé dans les mémoires à la fin.
8. Mettez en place des pratiques stratégiques d’écriture et d’évaluation
Écrire, c’est penser.
Affinez votre travail par l’écriture et le retour. Adopter de bonnes habitudes d’écriture et solliciter régulièrement des évaluations améliore grandement la qualité des sermons. L’écriture clarifie les idées et structure les arguments, tandis que l’évaluation offre des pistes pour progresser continuellement.
Pratiques recommandées :
- Écriture :
- Pratiquez l’écriture « en petites bouchées » tout au long de la semaine
- Rédigez des manuscrits complets pour affiner vos idées
- « Tuez vos chéris » – soyez impitoyable dans la révision
- Évaluation :
- Cherchez régulièrement des retours auprès de l’équipe et de la communauté
- Utilisez des formulaires d’évaluation pour structurer les commentaires
- Analysez les enregistrements de vos sermons
En adoptant ces pratiques, les prédicateurs améliorent tant le fond que la forme de leurs messages, pour des sermons plus percutants et engageants.
9. Accompagnez avec grâce lors des mariages et funérailles
Le bon pasteur-guide ne cherche pas à faire un sermon de quarante-cinq minutes devant un public non habitué à l’Église.
Soyez un guide compatissant. Lors des mariages et funérailles, le rôle du pasteur change : il devient un accompagnateur aidant les personnes à traverser des étapes majeures de la vie. Ces moments demandent une approche différente des sermons dominicaux, privilégiant l’empathie et la célébration plutôt que l’instruction.
Principes d’accompagnement pour ces occasions :
- Mariages :
- Célébrez l’amour comme un don de Dieu
- Gardez le message bref et joyeux
- Mettez en lumière l’histoire unique du couple
- Funérailles :
- Commémorez la vie et l’héritage du défunt
- Offrez réconfort et espérance
- Prenez en compte la diversité des émotions présentes
En adoptant cette posture de guide, les pasteurs créent des expériences significatives qui honorent l’événement et orientent vers l’amour et la grâce de Dieu en ces moments charnières.
Dernière mise à jour:
Avis
Small Preaching de Jonathan T. Pennington est salué par les lecteurs pour ses conseils pratiques et concis visant à améliorer l’art de la prédication. Les critiques soulignent la richesse des chapitres courts, remplis de sagesse, d’analogies marquantes et de recommandations concrètes à mettre en œuvre. Beaucoup ont trouvé cet ouvrage à la fois encourageant et utile, que l’on soit prédicateur débutant ou expérimenté. Si certains ont émis des réserves sur quelques points, la majorité a apprécié l’accent mis sur de petits changements progressifs permettant d’accroître l’efficacité de la prédication. Les chapitres consacrés à la gestion des critiques, à la préparation du sermon et aux techniques de présentation ont particulièrement retenu l’attention des lecteurs. Dans l’ensemble, ce livre est perçu comme une ressource précieuse pour ceux qui souhaitent affiner leur art.