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Points clés

1. Abandonnez l’introspection excessive : cessez de chercher les réponses en vous-même

Le « moi » n’est qu’une idée, une construction, un produit de l’histoire culturelle.

Rejetez l’introspection. L’obsession moderne de se tourner vers l’intérieur, d’écouter ses ressentis ou de « se trouver » est une erreur souvent nuisible. Issue de l’esprit anti-autoritaire des années 1960, cette tendance s’est institutionnalisée dans l’éducation et le monde professionnel, plaçant le « moi » comme source unique de réponses. Pourtant, s’en remettre uniquement à ses sensations intérieures conduit à :

  • Un « paradoxe de la santé » : plus on s’analyse, plus on se sent mal.
  • Ne rien trouver ou se tromper : les sentiments intérieurs sont peu fiables et ne détiennent aucune vérité objective sur le monde ou vos capacités.
  • Se retrouver piégé : l’introspection constante peut mener à un état creux, engourdi, ou à la déception.

Tournez-vous vers l’extérieur. Plutôt que de chercher en vous, cultivez un intérêt pour le monde extérieur — les autres, les cultures, la nature, la science, l’art, la philosophie. La vraie compréhension et l’action signifiante naissent de l’engagement avec ce qui est hors de soi, non d’une exploration sans fin de son intérieur. L’idée que « le manuel est en vous » est un slogan problématique de la culture contemporaine du développement personnel.

Pratiquez le déplaisir volontaire. Pour contrer la tendance à se fier aux sensations intérieures et au confort, exercez-vous à faire des choses qui ne « font pas plaisir » mais qui sont objectivement bonnes ou nécessaires. Cette technique stoïcienne — comme renoncer au dessert quand on en a envie ou faire du vélo sous la pluie — forge la volonté et la résilience, vous aide à apprécier ce que vous avez, et vous enseigne que les expériences désagréables ne sont pas à craindre, vous rendant moins dépendant des états intérieurs passagers.

2. Concentrez-vous sur le négatif : accueillez le doute et la réalité

Si vous pensez chaque jour à votre propre mortalité, vous apprécierez davantage la vie.

Remettez en cause la positivité coercitive. La culture moderne, nourrie par la psychologie positive, impose une « tyrannie du positif » où la négativité, la plainte, voire la souffrance doivent être requalifiées en opportunités de croissance. Cela engendre :

  • La culpabilisation de la victime : la souffrance est attribuée à un manque d’attitude positive plutôt qu’à des circonstances extérieures.
  • L’étouffement de la critique : ne voir que le succès empêche de traiter les vrais problèmes.
  • Des attentes irréalistes : les gens se sentent coupables de ne pas être constamment heureux ou performants.

Reprenez le droit de vous plaindre. La plainte (« râler ») est un mécanisme sain qui permet d’exprimer sa frustration et favorise un sentiment de communauté en reconnaissant les difficultés partagées. C’est aussi la première étape pour affronter les problèmes en acceptant la réalité telle qu’elle est, plutôt que de faire semblant que tout va bien. La vie est dure, et il est légitime de le dire.

Pratiquez la visualisation négative. Pour contrer l’obsession de la visualisation positive, prenez régulièrement le temps de contempler les possibles négatifs, y compris la perte et votre propre mortalité (memento mori). Cette pratique stoïcienne ne vise pas au désespoir mais à :

  • Accroître la gratitude : réaliser que vous pourriez perdre ce que vous avez vous rend plus reconnaissant.
  • Renforcer la résilience : se préparer mentalement à l’adversité vous rend plus apte à la surmonter.
  • Gagner en perspective : penser à la mort vous aide à hiérarchiser ce qui compte vraiment et à supporter les petites contrariétés.

3. Enfilez votre chapeau du « non » : reprenez intégrité et limites

Savoir dire non signifie que vous êtes une personne mature dotée d’une certaine intégrité.

Résistez à la culture du « oui » permanent. La culture de l’accélération pousse à dire « oui » sans cesse à de nouvelles opportunités, défis et exigences, souvent par peur :

  • Peur de ne pas suivre : la pression d’être constamment entreprenant et adaptable.
  • Peur de manquer quelque chose (FOMO) : croire que dire non vous prive d’expériences précieuses.
  • Peur de paraître rigide : être vu comme un « ennemi du changement » pour vouloir de la stabilité.

Faites du doute une vertu. Dans une société du risque qui réclame des certitudes, le doute et l’hésitation sont des antidotes éthiques. Dire « non » ou « je dois y réfléchir » permet la réflexion et la remise en question, évitant des décisions hâtives dictées par des impulsions passagères ou la pression extérieure. Le doute ouvre à d’autres perspectives et reconnaît la complexité de la réalité.

Tenez bon sur vos valeurs. La véritable intégrité vient de l’adhésion à des valeurs morales et des obligations, non du oui aveugle à chaque caprice ou mode. Dire non est souvent nécessaire pour protéger ce qui est important et maintenir la constance de soi — la capacité à être fiable dans le temps. C’est essentiel pour bâtir la confiance et remplir ses devoirs envers autrui.

4. Réprimez vos émotions : choisissez la dignité plutôt que l’authenticité

Les adultes doivent préférer la dignité à l’authenticité.

Interrogez la culture émotionnelle. La société moderne, marquée par le « capitalisme émotionnel » et la « tyrannie de l’intimité », encourage l’expression émotionnelle constante et l’authenticité. Cela conduit à :

  • L’infantilisation : confondre maturité et expression émotionnelle débridée, comme un tout-petit.
  • Des relations instrumentales : les émotions deviennent des marchandises ou des outils pour obtenir quelque chose.
  • Des conflits permanents : l’absence de rituels sociaux et de masques pousse à se blesser mutuellement sans cesse.

Maîtrisez les émotions négatives. Si la culpabilité et la honte sont essentielles au développement moral, d’autres émotions comme la colère, l’envie ou le mépris peuvent être destructrices. L’idée que réprimer ses émotions est toujours malsain est discutable ; les recherches sont ambiguës, et contrôler ses émotions peut être bénéfique, surtout à l’âge adulte.

Privilégiez dignité et maîtrise de soi. Plutôt que de rechercher une authenticité brute, cultivez la dignité en apprenant à gérer et parfois à réprimer vos émotions. Cet idéal stoïcien vous permet de :

  • Garder la paix intérieure : ne pas être facilement troublé par des provocations extérieures ou des désirs passagers.
  • Agir rationnellement : prendre des décisions fondées sur la raison et le devoir, non seulement sur vos ressentis du moment.
  • Préserver l’harmonie sociale : utiliser la civilité et les masques pour naviguer respectueusement dans les interactions publiques.

5. Licenciez votre coach : rejetez la religion du « moi »

Le coaching est sans doute la manifestation la plus visible de tout ce qui ne va pas dans une culture accélérée où il est difficile de tenir bon.

Identifiez la « coachification » de la vie. Le coaching, la thérapie et le développement personnel incarnent une tendance généralisée où l’épanouissement devient une quête quasi religieuse centrée sur le « moi ». Cette « religion du moi » remplace les autorités extérieures (Dieu, la tradition) par une autorité intérieure (le soi), entraînant :

  • Un développement sans fin : l’objectif est « l’amélioration constante et infinie », ce qui signifie que vous n’êtes jamais assez bien.
  • L’auto-culpabilisation : les problèmes sont internalisés comme des échecs personnels plutôt que des difficultés extérieures.
  • Des relations instrumentales : les autres, y compris amis et famille, sont vus comme des outils pour la croissance personnelle.

Reconnaissez les dangers. Le coaching aggrave souvent les problèmes qu’il prétend résoudre, comme l’épuisement et le vide, en exigeant toujours plus de développement personnel. Il promeut une vision subjective du succès (« faire ce que vous voulez, quand vous voulez ») qui peut frôler la psychopathie si poussée à l’extrême, négligeant devoirs et obligations envers autrui.

Cultivez la véritable amitié. Remplacez les relations instrumentales comme le coaching et le réseautage par des amitiés authentiques fondées sur la valeur intrinsèque et le soin mutuel, non sur le donnant-donnant. Engagez-vous dans des activités qui ont une valeur au-delà de l’utilité personnelle, telles que :

  • Visiter des musées : apprécier les traditions culturelles et les objets pour eux-mêmes.
  • Passer du temps dans la nature : reconnaître que le monde existe indépendamment des besoins humains.
  • Pratiquer la bienveillance anonyme : faire le bien parce que c’est juste, non pour un gain ou une reconnaissance.

6. Lisez un roman : trouvez la vérité dans la complexité, pas dans le développement personnel

Les romans, eux, vous permettent de comprendre la vie humaine comme complexe et ingérable.

Rejetez la littérature du « moi ». Les livres de développement personnel et beaucoup de biographies véhiculent une vision simpliste et linéaire de la vie, centrée sur le contrôle individuel et la réalisation de soi. Ils renforcent l’idée que les réponses sont en vous et favorisent la dépendance en proposant sans cesse de nouvelles méthodes d’amélioration. Cette littérature présente souvent les crises comme des opportunités universellement positives, ignorant que certaines expériences négatives sont simplement mauvaises.

Adoptez le roman comme « technologie du soi ». Contrairement au développement personnel, les romans offrent un portrait plus fidèle de l’existence humaine, complexe, aléatoire et imbriquée dans des processus sociaux et historiques. Lire des romans peut :

  • Favoriser l’humilité : montrer à quel point nous contrôlons peu nos vies.
  • Offrir des perspectives multiples : explorer différents points de vue et la nature polyphonique/polythéiste de la réalité (ex. Murakami).
  • Révéler les influences extérieures : souligner comment l’identité est façonnée par la culture et l’histoire (ex. Houellebecq).

Cherchez la vérité dans l’absence d’illusions. Des auteurs comme Michel Houellebecq ou Karl Ove Knausgård, malgré leurs différences, proposent des regards sans concession, souvent négatifs mais finalement édifiants sur la vie contemporaine. Ils montrent la marchandisation des relations et l’absurdité de la quête de réalisation de soi, insistant sur l’importance de tout ce qui est hors du « moi ». Leur œuvre suggère que la vérité se trouve souvent dans la complexité visible du monde, non dans une essence intérieure cachée.

7. Vivez dans le passé : construisez votre identité sur la tradition, pas sur l’avenir

Connaître son passé est une condition pour tenir bon — car sans passé, il n’y a rien sur quoi s’appuyer.

Résistez à l’orientation vers le futur. La culture accélérée est excessivement centrée sur l’instant présent et l’avenir, portée par des concepts comme la « présence » et les « études du futur ». Elle néglige le passé, perçu comme un simple ensemble de schémas dépassés à dépasser. Cette focalisation sur l’innovation et le progrès constants est une idéologie récente et potentiellement destructrice.

Valorisez le passé. S’attarder sur le passé est essentiel pour :

  • Maintenir son identité : comprendre sa vie comme un récit continu assure la constance de soi.
  • La vie morale : se souvenir des erreurs passées (culpabilité) et avoir une identité stable permet la confiance et le respect des engagements (promesses).
  • La compréhension culturelle : le sens naît des traditions et pratiques historiques.

Engagez-vous dans des traditions vivantes. Participez à des activités (artisanat, musique, vie familiale) qui vous relient à des pratiques historiques. Les traditions vivantes sont des arguments dynamiques sur des biens partagés, non des répétitions figées. Elles vous rappellent la profondeur de l’expérience humaine et offrent un socle solide.

Pratiquez la répétition et l’immobilité. Contrez la pression du changement constant en valorisant la répétition et en revendiquant le droit de rester immobile. Si l’innovation a sa place, une grande part de la valeur de la vie réside dans ce qui est éprouvé et éprouvant. Les bons parents, par exemple, incarnent l’enracinement et la responsabilité, montrant que la stabilité est cruciale dans les relations.

Dernière mise à jour:

Avis

3.60 sur 5
Moyenne de 2.7K évaluations de Goodreads et Amazon.

Stand Firm a suscité des avis partagés, avec une note moyenne de 3,60 sur 5. Nombreux sont ceux qui ont salué sa critique de la culture du développement personnel et son insistance sur le stoïcisme, y voyant un souffle rafraîchissant et une invitation à la réflexion. Pourtant, certains ont jugé les arguments trop simplistes ou mal développés. Les critiques ont souligné le ton satirique du livre ainsi que sa nature paradoxale, en tant qu’ouvrage anti-développement personnel. Si certains l’ont trouvé perspicace et libérateur, d’autres ont regretté un manque de profondeur et de subtilité. Dans l’ensemble, les lecteurs ont reconnu son rôle essentiel pour remettre en question les idées contemporaines sur l’épanouissement personnel et la pensée positive.

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À propos de l'auteur

Svend Brinkmann est professeur danois de psychologie générale et de méthodes qualitatives à l’Université d’Aalborg depuis 2009. Titulaire d’un master en psychologie de l’Université d’Aarhus, il est l’auteur et l’éditeur de nombreux ouvrages et articles, publiés en sept langues. Il s’est fait connaître du grand public en 2014 grâce à son livre Stand Firm, qui porte un regard critique sur la culture moderne du développement personnel. Brinkmann a également participé à plusieurs émissions de radio et de télévision, notamment en animant Live Strong sur DRK en 2014. Au cours de sa carrière, il a reçu plusieurs distinctions et bourses, parmi lesquelles le prix Rosenkjær de la DR et le prix de diffusion de Gyldendal en 2015, qu’il a partagé avec Lene Tanggaard.

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