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Freedom Farmers

Freedom Farmers

Agricultural Resistance and the Black Freedom Movement
par Monica M. White 2018 208 pages
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Points clés

1. L’agriculture noire : un héritage de résistance et de résilience

Historiens, romanciers, cinéastes et simples interlocuteurs racontent souvent l’histoire des agriculteurs afro-américains sans terre comme une histoire d’oppression et d’exploitation.

Au-delà de l’oppression. Le récit liant les Afro-Américains à l’agriculture est fréquemment dominé par les images de l’esclavage, du métayage et du fermage, soulignant exploitation et souffrances. Pourtant, cet ouvrage cherche à révéler une autre histoire, parallèle, faite de résistance, d’initiative et de résilience communautaire, montrant comment les agriculteurs noirs ont activement façonné leur rapport à la terre.

Racines historiques. Ce récit alternatif remonte aux premiers jours de l’esclavage, lorsque les Africains réduits en esclavage apportèrent avec eux savoirs agricoles et cultures originaires de leurs terres natales, qu’ils utilisèrent pour se nourrir et, par là même, contribuer au développement agricole des Amériques. Les jardins d’esclaves, par exemple, constituaient des espaces de production indépendants, offrant un lieu d’autonomie et de préservation culturelle.

Pertinence contemporaine. En revendiquant cet héritage, le livre entend fournir une base historique aux mouvements actuels de justice alimentaire et de souveraineté alimentaire, notamment dans des zones urbaines comme Detroit, où l’agriculture sert à reconstruire les communautés et à créer des systèmes alimentaires durables. Il souligne l’importance de comprendre le contexte historique des pratiques agricoles noires pour éclairer et renforcer les initiatives présentes.

2. L’approche institutionnelle de Booker T. Washington pour la promotion des Noirs

Je suis convaincu que la population noire doit vivre à l’avenir comme elle l’a fait par le passé, en cultivant la terre, et que le service le plus utile à rendre aujourd’hui est de permettre à la race de pratiquer l’agriculture avec intelligence et diligence.

L’Institut Tuskegee. Booker T. Washington, malgré la controverse entourant sa position sur les relations raciales, joua un rôle central dans la promotion de l’éducation agricole et de l’autosuffisance chez les Afro-Américains. La fondation de l’Institut Tuskegee en 1881 offrit une formation professionnelle et des ressources aux agriculteurs noirs, insistant sur l’importance de l’éducation industrielle comme voie vers l’indépendance économique.

Action communautaire. L’engagement de Washington dépassa les murs de l’institut grâce à des initiatives telles que la Conférence des agriculteurs noirs et l’École itinérante, qui apportaient directement aux agriculteurs noirs du Sud rural savoirs et techniques agricoles. Ces programmes visaient à améliorer les pratiques agricoles, encourager la propriété foncière et rehausser la qualité de vie des communautés noires.

Éducation pratique. L’approche de Washington privilégiait des compétences concrètes et des connaissances immédiatement applicables pour améliorer la vie des agriculteurs noirs. En bâtissant des institutions et en facilitant l’accès à l’éducation et aux ressources, il cherchait à donner aux Afro-Américains les moyens d’atteindre l’autonomie économique et de participer pleinement à la société.

3. L’agriculture scientifique de George Washington Carver au service de l’autosuffisance

L’idée principale de tout mon travail était d’aider l’agriculteur et de remplir le panier-repas vide du pauvre.

Science appliquée. George Washington Carver, célèbre scientifique agricole, consacra sa carrière à améliorer la vie des agriculteurs noirs par la recherche scientifique et son application pratique. En tant que directeur de la Station expérimentale agricole de Tuskegee, il se concentra sur le développement de pratiques agricoles durables, la diversification des cultures et l’utilisation innovante des produits agricoles.

Restauration des sols. Le travail de Carver mettait l’accent sur la conservation et la restauration des sols, prônant la rotation des cultures, le compostage et l’usage des légumineuses pour enrichir la terre. Il voulait donner aux agriculteurs les moyens de surmonter les difficultés liées à l’appauvrissement des sols et aux ressources limitées, afin qu’ils puissent gagner en autonomie.

Diffusion accessible. Carver s’engagea à rendre ses découvertes accessibles, publiant des bulletins et organisant des démonstrations pour partager son savoir avec les agriculteurs noirs. Son œuvre fit progresser la science agricole tout en offrant des solutions concrètes pour améliorer les conditions économiques et environnementales des communautés rurales noires.

4. W.E.B. Du Bois et la puissance de l’économie coopérative

Il existe aujourd’hui une opportunité pour les Noirs d’organiser un État coopératif au sein de leur propre groupe.

Vision coopérative. W.E.B. Du Bois, sociologue éminent et militant des droits civiques, reconnut le potentiel de l’économie coopérative pour renforcer les communautés afro-américaines. Il prôna le développement de coopératives comme moyen d’atteindre l’autodétermination économique et de résister aux conditions d’exploitation imposées par la ségrégation.

Coopération économique. Du Bois insista sur l’importance pour les agriculteurs, artisans et techniciens noirs de travailler ensemble afin de créer une économie autosuffisante au sein de leurs propres communautés. Il croyait qu’en mutualisant ressources et compétences, les Afro-Américains pouvaient surmonter les barrières de la discrimination et conquérir leur indépendance économique.

La Guilde coopérative noire. Du Bois transforma ses idées en actions en fondant en 1918 la Guilde coopérative noire, organisation dédiée à la promotion des entreprises coopératives et à la formation des Afro-Américains. Son travail posa les bases d’une vision d’émancipation économique et d’action collective qui continue d’inspirer aujourd’hui.

5. La Freedom Farm Cooperative de Fannie Lou Hamer : un modèle d’autonomisation communautaire

Chez nous, la nourriture est utilisée comme une arme politique. Mais si vous avez un cochon dans votre jardin, si vous cultivez des légumes, vous pouvez nourrir votre famille, et personne ne peut vous intimider.

Réponse à la pauvreté. Fannie Lou Hamer, militante des droits civiques, fonda en 1967 la Freedom Farm Cooperative (FFC) comme stratégie antipauvreté pour répondre aux besoins des habitants démunis du comté de Sunflower, Mississippi. La FFC visait à offrir logement, emploi, éducation et accès à une alimentation saine, donnant aux communautés noires les moyens de résister à l’oppression économique et politique.

Approche globale. La démarche de la FFC était holistique, s’attaquant non seulement aux besoins matériels mais aussi en cultivant un sentiment de communauté, d’autonomie et de conscience politique. La coopérative offrait un espace où les agriculteurs noirs pouvaient exercer leur liberté, participer à la prise de décisions démocratiques et bâtir une communauté durable fondée sur la coopération.

Héritage d’émancipation. Bien que la FFC ait rencontré des difficultés et ait finalement disparu, son héritage comme modèle d’autonomisation communautaire et d’autodétermination demeure une source d’inspiration. La vision de Hamer, fondée sur une approche agricole communautaire pour combattre pauvreté et injustice, reste pertinente pour les mouvements contemporains de justice alimentaire.

6. La North Bolivar County Farm Cooperative : l’action collective dans le delta du Mississippi

Si un homme peut se nourrir lui-même, il vote comme il veut.

Réponse communautaire. La North Bolivar County Farm Cooperative (NBCFC) vit le jour en 1967 en réaction à la dévastation économique et à l’insécurité alimentaire qui frappaient le delta du Mississippi. Composée principalement de métayers, de fermiers à moitié propriétaires et de journaliers noirs, la NBCFC chercha à créer un système agricole autosuffisant fournissant nourriture et emploi à ses membres.

Magasins coopératifs. La NBCFC établit des magasins coopératifs dans plusieurs secteurs du comté, offrant un accès à des aliments et fournitures abordables. La coopérative s’engagea également dans la production agricole, distribuant plus d’un million de livres de produits à ses membres dès sa première année.

Autonomisation par l’autosuffisance. En mutualisant leurs ressources et en travaillant ensemble, les membres de la NBCFC visaient à contourner les intermédiaires exploitants et à reprendre le contrôle de leur destin économique. Les efforts de la coopérative pour fournir nourriture, emploi et un sentiment d’appartenance démontraient la force de l’action collective face à l’oppression systémique.

7. La Fédération des coopératives du Sud : amplifier l’autodétermination agricole

Le mouvement coopératif est né de la nécessité ; la nécessité pour les pauvres Noirs de combiner leurs ressources, leurs talents et leur travail afin de former une unité économique capable de survivre dans un environnement hostile.

Réseau régional. La Fédération des coopératives du Sud (FSC) fut fondée en 1967 comme organisation faîtière pour soutenir et relier les coopératives agricoles noires à travers le Sud. La FSC offrait assistance technique, formation et ressources à ses coopératives membres, leur permettant d’étendre leurs activités et de relever les défis systémiques.

Soutien global. Les programmes de la FSC couvraient de nombreux domaines, notamment la gestion agricole, le marketing, les achats et l’accès au crédit. L’organisation s’occupait aussi des questions de logement, de santé et d’éducation, reconnaissant l’interdépendance entre émancipation économique, sociale et politique.

Plaidoyer et résistance. La FSC joua un rôle de porte-voix pour les agriculteurs noirs et les communautés rurales, défendant leurs intérêts auprès des pouvoirs publics et combattant les pratiques discriminatoires. Malgré l’opposition des structures de pouvoir blanches, la FSC fut essentielle pour promouvoir l’autodétermination agricole et la justice économique dans le Sud.

8. Le Detroit Black Community Food Security Network : l’agriculture urbaine comme voie de libération

Pendant plus de quatre siècles, les Afro-Américains ont fourni la majeure partie de la main-d’œuvre pour la production de coton et de tabac — deux cultures commerciales qui ont généré une richesse considérable dans les colonies et la nation.

Réponse à la crise urbaine. Le Detroit Black Community Food Security Network (DBCFSN) est né dans le contexte du déclin économique et de l’insécurité alimentaire à Detroit, avec pour objectif de créer un système alimentaire autonome pour la communauté noire de la ville. Le travail du DBCFSN s’enracine dans une philosophie panafricaine de fierté et de solidarité, également antiraciste, anticapitaliste et autodéterminée.

D-Town Farm. Projet phare du DBCFSN, D-Town Farm est un centre communautaire, une ressource éducative et une source de produits frais pour les habitants de Detroit. Les activités de la ferme encouragent l’agriculture durable, une alimentation saine et l’autonomisation communautaire, offrant un exemple concret d’action collective et d’autosuffisance.

Construire un avenir souverain alimentaire. Les efforts du DBCFSN vont au-delà de la production alimentaire, englobant le plaidoyer pour des politiques alimentaires, l’économie coopérative et l’éducation communautaire. En bâtissant un système alimentaire fondé sur la communauté, le DBCFSN cherche à créer un avenir plus juste et équitable pour les Noirs de Detroit, s’appuyant sur l’héritage de résistance et de résilience qui caractérise les pratiques agricoles noires depuis des siècles.

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Avis

4.34 sur 5
Moyenne de 372 évaluations de Goodreads et Amazon.

Freedom Farmers examine la résistance agricole noire et les coopératives comme instruments d’émancipation et de libération. Les lecteurs saluent la rigueur des recherches de White, mettant en lumière des figures telles que Booker T. Washington et Fannie Lou Hamer. L’ouvrage redéfinit l’agriculture, non plus seulement comme un lieu d’oppression, mais comme un terrain de résistance. Nombreux sont ceux qui l’ont trouvé à la fois inspirant et éclairant, notamment en établissant un lien entre les mouvements historiques et l’agriculture urbaine contemporaine. Certains ont relevé un ton académique et une densité du contenu, mais la plupart ont reconnu l’importance du livre pour combler des lacunes dans l’histoire agricole des Noirs.

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À propos de l'auteur

Monica M. White est professeure adjointe en justice environnementale à l’Université du Wisconsin. Sa formation en sociologie oriente son approche de l’étude des mouvements agricoles afro-américains. Les recherches de White portent sur l’action collective et la résilience communautaire au sein des coopératives agricoles noires. Elle a mené des recherches approfondies dans les archives et réalisé de nombreux entretiens afin de documenter ces histoires souvent négligées. Son travail établit un lien entre les initiatives agricoles noires historiques et les mouvements contemporains d’agriculture urbaine, notamment à Detroit. Son style d’écriture, à la fois érudit et accessible, mêle analyse historique et cadres sociologiques pour mettre en lumière l’importance politique et économique de la résistance agricole noire.

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