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The Pirates of Somalia

The Pirates of Somalia

Inside Their Hidden World
par Jay Bahadur 2011 300 pages
3.55
1.4K évaluations
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Points clés

1. Un voyage en solitaire au cœur des pirates somaliens

Je suis arrivé en Somalie à bord d’un Antonov soviétique des années 1970, au siège usé, me dirigeant vers la région non reconnue internationalement de Puntland, dans une quête solitaire pour rencontrer des pirates contemporains.

Une arrivée périlleuse. Poussé par le désir de percer dans le journalisme et d’explorer un pays souvent réduit à des gros titres, l’auteur s’est lancé début 2009 dans un voyage dangereux en solo vers Puntland, en Somalie. Ce périple impliquait plusieurs vols incertains et la traversée d’un territoire marqué par les vestiges de la guerre civile et l’absence de loi. Sa destination, Puntland, est une région autonome connue pour ses pirates.

Naviguer dans une terre dangereuse. Se déplacer à l’intérieur de Puntland était un défi constant, nécessitant une vigilance de tous les instants. Les routes étaient dégradées, les postes de contrôle gardés par des hommes armés, et la menace d’enlèvement omniprésente. L’auteur s’appuyait fortement sur des hôtes locaux et des gardes du corps armés fournis par l’Unité spéciale de police de Puntland pour assurer sa sécurité.

Premières impressions de Puntland. Cette région, historiquement appelée la terre de Punt, se caractérisait désormais par la pauvreté, des infrastructures délabrées et une urbanisation rapide, alimentée en partie par la migration et l’argent illicite. Les premières rencontres de l’auteur révélaient la dure réalité d’un lieu où la survie dépend souvent de la connaissance des bonnes personnes et de la compréhension des dynamiques locales.

2. Des pirates nés de la famine, de l’exploitation et de l’effondrement de l’État

Son histoire était typique de nombreux habitants côtiers qui s’étaient tournés vers la piraterie depuis le début de la guerre civile il y a près de vingt ans.

Des pêcheurs devenus pirates. Beaucoup des premiers pirates, comme Boyah et Momman, étaient à l’origine des pêcheurs artisanaux dont les moyens de subsistance avaient été détruits par des chalutiers étrangers illégaux utilisant des méthodes destructrices telles que les filets traînants. Ces flottes étrangères, souvent armées et parfois protégées par des milices locales ou même de premières « gardes côtières », ont décimé les stocks de poissons et les zones de reproduction, laissant peu d’options aux pêcheurs locaux.

L’impact dévastateur de la guerre civile. L’effondrement de l’État central somalien au début des années 1990 a créé un vide de pouvoir, notamment en mer. Sans gouvernement ni marine fonctionnels, la longue côte somalienne est devenue vulnérable à la pêche illégale et au déversement de déchets toxiques, marginalisant davantage les communautés côtières et alimentant le ressentiment. Cette anarchie a offert un terreau fertile à l’émergence de la piraterie comme forme d’action vigilante.

Difficultés économiques et opportunités. Des années de sécheresse, d’hyperinflation et de manque d’emplois formels, surtout pour les jeunes hommes, ont poussé beaucoup vers la piraterie. Lorsque le gouvernement de Puntland a cessé de payer ses forces de sécurité en 2008, de nombreux soldats et policiers se sont tournés vers la piraterie, apportant compétences et armes. La piraterie offrait une voie rapide, bien que risquée, vers la richesse et le statut dans un environnement désespéré.

3. La loyauté clanique prime sur l’autorité de l’État en Somalie

Si ce n’est pas aussi inné que l’ADN ou les empreintes digitales, chez les Somaliens, le concept de clan fonctionne presque comme une grammaire mentale, une structure neuronale innée qui définit la manière dont on perçoit et interprète le monde.

Le clan, unité sociale fondamentale. En Somalie, l’identité clanique est plus fondamentale que l’identité nationale, façonnant la position sociale, la confiance et les alliances politiques. La guerre civile a exacerbé les divisions claniques, menant à des massacres et à la fragmentation du pays en enclaves clanique comme Puntland et Somaliland. La loi coutumière clanique (heer) fonctionne souvent comme système juridique de facto.

Faiblesse de l’État et influence clanique. L’appareil étatique formel à Puntland est faible, sous-financé et souvent soumis aux intérêts claniques. Les postes gouvernementaux, les opportunités d’affaires et même les nominations militaires sont fréquemment distribués selon des lignes claniques. Cela complique l’exercice d’un contrôle centralisé ou l’application impartiale des lois, surtout contre des membres de clans puissants.

Piraterie et dynamiques claniques. Les groupes de pirates se forment souvent selon des sous-clans, assurant une certaine cohésion interne et protection. La loyauté clanique peut entraver les efforts gouvernementaux pour poursuivre les pirates, les proches refusant parfois de coopérer ou même interférant avec les arrestations. Le fait que certains chefs pirates appartiennent au même clan que des responsables gouvernementaux soulève des questions de complicité et de difficultés à faire respecter la loi de manière impartiale.

4. Le khat alimente la vie des pirates et épuise l’économie

En popularité croissante ces dernières années, le khat est devenu, avec l’élevage et la pêche, l’un des secteurs économiques les plus lucratifs de Puntland.

Un stimulant omniprésent. Le khat, plante aux effets proches des amphétamines, est la drogue de prédilection en Somalie, particulièrement chez les hommes. Il se mâche pendant des heures en contexte social, provoquant euphorie, loquacité et sentiment d’invincibilité. Sa consommation est un rituel quotidien important, surtout chez les pirates, connus pour en abuser.

Coûts économiques et sociaux. Le commerce du khat constitue un secteur économique majeur, bien que informel, mais il draine une part importante des devises étrangères de Somalie, la plante étant importée du Kenya et d’Éthiopie. Le coût élevé de la consommation contribue à la pauvreté, empêche les familles de payer des besoins essentiels comme les frais scolaires, et est cité comme facteur de taux élevés de divorces. Les effets du khat peuvent aussi favoriser des comportements erratiques et parfois violents.

Impact de la piraterie sur la consommation de khat. Les rançons versées aux pirates ont injecté d’importantes sommes d’argent dans l’économie de Puntland, dont une grande partie est dépensée en khat. Cette affluence a accru la demande, fait grimper les prix dans les bastions pirates et rendu la drogue plus accessible aux jeunes. Les dépenses extravagantes des pirates en khat illustrent l’usage souvent court-termiste et destructeur de leurs gains illicites.

5. Le business pirate : organisé, opportuniste et rentable

Capitaliste dans l’âme, Afweyne fut le premier à percevoir le potentiel de la piraterie comme entreprise, levant des fonds pour ses opérations comme s’il lançait une introduction en bourse à Wall Street.

Évolution de l’organisation pirate. La piraterie initiale était souvent sporadique et opportuniste, mais des figures comme Afweyne l’ont transformée en une entreprise sophistiquée. Les groupes pirates ont développé des hiérarchies militaires, adopté des modèles de capital-risque pour financer leurs opérations, et investi dans du matériel amélioré comme des navires-mères et des GPS pour étendre leur portée en haute mer.

Investissement et partage des profits. Les opérations pirates nécessitent des investissements importants pour les bateaux, le carburant, les armes et les provisions. Les investisseurs, souvent des hommes d’affaires locaux ou d’anciens pirates, financent les missions en échange d’une part de la rançon (environ un tiers). Les rançons sont ensuite réparties entre les assaillants, les gardiens, les investisseurs et parfois le personnel de soutien comme les cuisiniers et comptables.

Risque élevé, récompense variable. Si les chefs pirates et investisseurs peuvent accumuler des fortunes considérables, les pirates de base, notamment les « gardiens », gagnent des sommes modestes au regard des risques encourus. Leurs gains sont souvent rapidement dépensés en plaisirs immédiats comme le khat, les voitures et les mariages temporaires, plutôt qu’en investissements durables. Le modèle économique, bien que lucratif au sommet, reste un pari dangereux et à fort turnover pour ceux du bas.

6. Les forces navales internationales peinent face à un adversaire agile

Pourtant, ces trois flottes, fruit d’un niveau inédit de coopération navale internationale, n’ont pas réussi à stopper une bande hétéroclite de brigands à moitié affamés, armés de fusils d’assaut vieillissants et de quelques lance-grenades.

Une vaste zone, des ressources limitées. Malgré le déploiement de plusieurs forces navales internationales (OTAN, UE, CTF-151) et de marines nationales indépendantes, couvrir l’immense zone du golfe d’Aden et de l’océan Indien reste un défi colossal. Les pirates opèrent à bord de petites embarcations rapides, difficiles à détecter et à intercepter avant qu’ils ne montent à bord d’un navire.

Adaptation tactique des pirates. La création de zones fortement patrouillées comme le corridor de transit recommandé internationalement dans le golfe d’Aden a d’abord réduit les attaques, mais les pirates ont adapté leurs opérations en s’éloignant plus loin dans l’océan Indien, utilisant des navires-mères pour étendre leur rayon d’action à plus de mille kilomètres des côtes. Ils sont aussi devenus plus habiles à lancer leurs attaques depuis des zones côtières isolées.

Règles d’engagement et « attraper-relâcher ». Les forces navales font souvent face à des règles d’engagement complexes limitant l’usage de la force, surtout en présence d’otages. Les ambiguïtés juridiques sur la compétence pour juger les pirates capturés conduisent fréquemment à une politique de « capture et relâche », où les suspects sont désarmés puis abandonnés en mer, avec un risque de retour à la piraterie. Cette clémence perçue affaiblit la dissuasion.

7. Un labyrinthe juridique freine les poursuites, le Kenya devient décharge

Le labyrinthe juridique est si complexe que de nombreuses marines étrangères ont choisi de relâcher les suspects après avoir confisqué leurs armes et détruit leurs navires, suscitant des critiques médiatiques.

Compétence universelle, défis pratiques. Si la piraterie est un crime de compétence universelle, permettant à tout État de poursuivre, des difficultés pratiques surgissent lorsque les pirates sont capturés loin du territoire de l’État poursuivant. Transporter les suspects, rassembler les preuves et naviguer entre différents systèmes juridiques est coûteux et complexe. De plus, de nombreux pays occidentaux hésitent à intégrer les suspects dans leur système judiciaire, craignant des demandes d’asile ou des conditions carcérales à leur retour en Somalie.

Système kenyan surchargé. Par manque d’alternatives, le Kenya est devenu la principale destination des pirates capturés par les forces internationales, signant des accords avec le Royaume-Uni, l’UE et les États-Unis. Cependant, le système judiciaire et pénitentiaire kényan est gravement surchargé. La légalité de juger des non-nationaux pour des crimes extraterritoriaux a aussi été contestée, entraînant des modifications législatives parfois jugées excessives au regard des normes internationales.

Justice défaillante et préoccupations sur les droits humains. L’afflux de suspects pirates surcharge les prisons et tribunaux kenyans, provoquant de longues détentions provisoires. Les avocats de la défense dénoncent des procès inéquitables, un accès limité à une défense adéquate et des conditions de détention déplorables. Cette approche de « décharge » soulève des inquiétudes quant au respect de la procédure et des droits humains, pouvant engendrer du ressentiment au sein de la communauté somalienne.

8. Expériences d’otages contrastées, mais peur et incertitude dominent

« Nous traitons très bien les otages, » poursuivit-il. « Nous leur apportons toute la nourriture et les boissons qu’ils veulent. Ils sont devenus gros. »

Traitement variable selon les groupes pirates. Si certains groupes, comme celui qui a capturé le Victoria, traitaient relativement bien les otages, leur fournissant nourriture, eau et communication limitée, d’autres, surtout plus au sud, étaient connus pour leur brutalité et leurs tortures psychologiques visant à faire pression sur les compagnies maritimes. Des simulations d’exécutions et des coups étaient parfois utilisés comme tactiques de négociation.

La vie à bord d’un navire captif. Les otages passaient généralement des mois confinés dans des espaces restreints du navire, sous surveillance constante. Leur quotidien se résumait à attendre, regarder des films, jouer aux cartes et composer avec la présence et les exigences des pirates. Les provisions comme la nourriture, l’eau et le carburant devenaient souvent rares au fil du temps, accentuant les difficultés.

Impact psychologique et retour au pays. Si certains otages, comme le jeune cadet Matei Levenescu, affirmaient ne pas avoir subi de traumatisme psychologique, d’autres ont indéniablement souffert. L’incertitude quant à leur sort et la menace constante de violence pesaient lourdement. Même après leur libération, le retour pouvait être marqué par l’angoisse de possibles nouvelles captures.

9. Mythes et réalités de la piraterie : au-delà du stéréotype de corsaire

Les pirates modernes de Somalie manquent peut-être de ce panache, mais, aidés par la quête incessante des médias pour une bonne histoire, ils sont en train de forger leur propre folklore.

Démystifier les idées reçues. Le livre déconstruit plusieurs mythes largement véhiculés par les médias sur la piraterie somalienne :

  • Mythe : Les eaux somaliennes regorgent de pirates (Réalité : le risque de détournement est statistiquement faible pour la plupart des navires).
  • Mythe : Les pirates sont contrôlés par des islamistes (Réalité : les liens sont opportunistes, les islamistes ont parfois réprimé la piraterie).
  • Mythe : La piraterie est dirigée par un cartel international (Réalité : les groupes sont décentralisés, souvent clanique, avec des contacts internationaux mais pas une mafia formelle).
  • Mythe : Les pirates disposent de réseaux sophistiqués de renseignement (Réalité : les attaques sont largement opportunistes, basées sur des données publiques et la reconnaissance visuelle).
  • Mythe : L’argent des pirates alimente le boom immobilier de Nairobi (Réalité : les rançons sont insuffisantes pour influencer significativement le marché immobilier d’une grande ville).

L’élément humain. Au-delà des mythes, le livre présente les pirates comme des individus complexes, motivés par le désespoir, l’opportunité et un mélange de raisons allant d’un sentiment de justice contre l’exploitation étrangère à la simple cupidité. Ils ne sont pas tous des criminels sanguinaires, mais leurs actes ont des conséquences dévastatrices pour leurs victimes.

Un nouveau folklore. Bien qu’ils manquent des éléments romantiques des pirates historiques, les pirates somaliens modernes créent leurs propres récits et légendes, nourris par des prises audacieuses et l’attention médiatique. Ces histoires occultent souvent la dure réalité de leur vie et l’impact de leurs crimes.

10. Le rôle complexe de Puntland : refuge, adversaire et partenaire potentiel

Puntland était la zone idéale pour les pirates car elle est juste assez stable, mais aussi suffisamment non gouvernée.

Un refuge semi-autonome. La stabilité relative de Puntland par rapport au sud de la Somalie, combinée à un gouvernement central faible et une longue côte, en faisait une base idéale pour les opérations pirates, notamment dans des villes comme Eyl puis Garacad. Les groupes pirates pouvaient s’organiser et lancer des missions avec une impunité relative face à l’État.

Efforts gouvernementaux et limites. Le gouvernement de Puntland, notamment sous la présidence de Farole, a publiquement condamné la piraterie et tenté de la réprimer sur terre, avec des arrestations et une campagne religieuse et éducative. Cependant, ses capacités sont sévèrement limitées par un budget minuscule, un manque d’infrastructures et l’influence omniprésente de la loyauté clanique, qui peut saper les efforts de la justice.

Potentiel de partenariat. Malgré ses défis et les accusations passées de complicité, Puntland est perçu par certains comme un partenaire nécessaire pour toute solution terrestre efficace contre la piraterie. Investir dans la police, la justice et les infrastructures côtières de Puntland, et coordonner le renseignement avec les forces internationales, pourrait aider à contenir la piraterie à sa source, offrant une approche plus durable que la seule surveillance navale coûteuse.

Dernière mise à jour:

Avis

3.55 sur 5
Moyenne de 1.4K évaluations de Goodreads et Amazon.

Les Pirates de Somalie suscitent des avis partagés, les lecteurs saluant le journalisme d’investigation de Bahadur ainsi que ses témoignages directs sur la piraterie somalienne. Nombre d’entre eux ont trouvé l’ouvrage instructif et rigoureusement documenté, offrant un éclairage pertinent sur les enjeux complexes liés à la piraterie. Certains critiques ont regretté un manque de profondeur ou une organisation perfectible, tandis que d’autres ont apprécié la représentation équilibrée des pirates et de leurs motivations. Le courage de Bahadur, qui a mené des entretiens dans des zones dangereuses, a particulièrement impressionné les lecteurs. Dans l’ensemble, ce livre est perçu comme une contribution précieuse à la compréhension de la piraterie contemporaine, malgré quelques limites dans l’analyse et la structure.

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À propos de l'auteur

Jay Bahadur est un journaliste et auteur canadien reconnu pour ses enquêtes approfondies sur la piraterie somalienne. Jeune et sans grande expérience, il a osé se rendre en Somalie afin d’interviewer directement des pirates et recueillir des informations de première main pour son ouvrage. Son audace et sa capacité à gagner la confiance des habitants lui ont permis d’offrir un regard inédit sur l’univers des pirates somaliens. Son travail a été salué pour son objectivité et sa manière de dépeindre ces personnages avec humanité. Fort du succès de son livre, Bahadur a poursuivi sa carrière journalistique et travaille aujourd’hui pour les Nations Unies, où il se consacre aux questions liées à la Somalie et à l’Afrique de l’Est.

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