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The Communist Manifesto and Other Writings

The Communist Manifesto and Other Writings

par Karl Marx 2005 224 pages
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Points clés

1. L’Histoire se répète, d’abord comme tragédie, puis comme farce

Hegel remarque quelque part que tous les faits et personnages d’importance majeure dans l’histoire du monde se produisent, pour ainsi dire, deux fois. Il oublia d’ajouter : la première fois comme tragédie, la seconde comme farce.

Les résonances du passé. Marx commence par souligner la tendance de l’histoire à se répéter, mais sous des formes de plus en plus dégradées. Il s’appuie sur l’observation de Hegel pour encadrer son analyse du coup d’État de Louis Bonaparte, qu’il oppose défavorablement à la Révolution française. Les figures et événements du passé — Danton, Robespierre, la Montagne — trouvent leurs pâles imitations dans le présent, révélant la décadence de la révolution.

De la grandeur au grotesque. La Révolution française initiale, période de bouleversements authentiques et de transformations profondes, contraste avec les événements de 1848-1851, que Marx considère comme une simple parodie. Les héros d’antan sont remplacés par leurs caricatures, et les nobles idéaux de liberté et d’égalité se réduisent à de vides slogans. Cette dégradation souligne la critique de Marx quant à l’échec de la révolution à atteindre ses objectifs proclamés.

Le poids de la tradition. Marx soutient que les vivants sont accablés par les traditions des morts, qui pèsent sur leur esprit comme un cauchemar. Ce fardeau les pousse à invoquer les esprits du passé, empruntant noms, cris de bataille et costumes pour rejouer de nouvelles scènes de l’histoire mondiale sous un déguisement traditionnel. Pourtant, cette dépendance au passé entrave leur capacité à créer quelque chose de véritablement neuf et révolutionnaire.

2. Les hommes font l’histoire, mais pas dans les circonstances qu’ils choisissent

Les hommes font leur propre histoire, mais ils ne la font pas comme ils l’entendent ; ils ne la font pas dans des circonstances choisies par eux-mêmes, mais dans des circonstances directement rencontrées, données et transmises par le passé.

Action et contraintes. Cette citation résume la conception marxiste de l’action historique. Les individus ne sont pas de simples marionnettes du destin, mais des agents actifs qui façonnent le cours des événements. Cependant, leurs actions sont toujours limitées par les conditions matérielles et les héritages historiques qu’ils reçoivent.

Le poids du passé. Marx insiste sur le fait que le passé pèse lourdement sur le présent, déterminant les possibilités et les limites de l’action. Les hommes ne créent pas l’histoire dans le vide, mais dans un contexte précis défini par les structures sociales, les relations économiques et les traditions culturelles existantes. Ce contexte à la fois permet et restreint leurs choix.

Emprunts révolutionnaires. Même lors des moments de bouleversements révolutionnaires, les hommes se tournent souvent vers le passé pour s’inspirer et légitimer leurs actions. Ils empruntent noms, slogans et symboles à des époques antérieures, cherchant à présenter leurs luttes sous un jour familier et convaincant. Toutefois, cette dépendance au passé peut aussi être une forme d’illusion, masquant la véritable nature du présent et freinant la création d’un avenir véritablement révolutionnaire.

3. Les révolutions puisent leur poésie dans l’avenir

La révolution sociale du dix-neuvième siècle ne peut puiser sa poésie dans le passé, mais seulement dans l’avenir.

Rompre avec la tradition. Marx affirme que la révolution sociale du dix-neuvième siècle doit se libérer des contraintes du passé et puiser son inspiration dans l’avenir. Contrairement aux révolutions antérieures qui s’appuyaient sur des précédents historiques et des figures idéalisées, la révolution prolétarienne doit tracer sa propre voie et créer sa propre vision d’une nouvelle société.

La fin de la superstition. Pour atteindre son véritable contenu, la révolution doit laisser les morts enterrer leurs morts, dépouillant toute superstition à l’égard du passé. Cela exige une rupture radicale avec les idées traditionnelles et la volonté d’adopter de nouvelles formes de pensée et d’action. La révolution ne doit pas être une simple imitation des luttes passées, mais une transformation authentique de la société.

Une nouvelle poésie. Marx appelle à une nouvelle « poésie » révolutionnaire, un nouveau langage et une nouvelle manière de penser qui ne s’appuient pas sur le passé, mais cherchent à façonner l’avenir. Cela implique d’imaginer des mondes alternatifs et des modes d’organisation sociale différents de ceux qui prévalent aujourd’hui. C’est un appel à la pensée visionnaire et à l’action créative.

4. La bourgeoisie forgea des armes contre elle-même

Les armes avec lesquelles la bourgeoisie abattit le féodalisme sont désormais retournées contre elle-même.

Conséquences inattendues. Marx soutient que la bourgeoisie, dans sa lutte contre le féodalisme, a créé les forces mêmes qui conduiraient à sa propre chute. L’ascension de la bourgeoisie fut alimentée par le développement de l’industrie, du commerce et d’une nouvelle classe de salariés, le prolétariat.

L’essor du prolétariat. Le prolétariat, créé par la bourgeoisie, devient la classe destinée à la renverser. À mesure que le capitalisme se développe, le prolétariat s’accroît en nombre, se concentre dans les centres urbains et développe une conscience de classe. Cette classe, exploitée par la bourgeoisie, est appelée à manier les armes qui causeront la mort de cette dernière.

Conflit inévitable. Le succès même de la bourgeoisie crée les conditions de sa disparition. Les forces qui l’ont portée au pouvoir — industrialisation, urbanisation, création d’une classe salariée — sapent finalement sa position et ouvrent la voie à un nouvel ordre social. La bourgeoisie produit ses propres fossoyeurs.

5. Le prolétariat doit remporter la bataille de la démocratie

La première étape de la révolution par la classe ouvrière est d’élever le prolétariat à la position de classe dirigeante, de remporter la bataille de la démocratie.

Suprématie politique. Marx affirme que la première étape de la révolution prolétarienne est que la classe ouvrière accède à la suprématie politique. Cela implique de s’organiser en classe dirigeante et de gagner la bataille de la démocratie. Le prolétariat doit d’abord acquérir la suprématie politique, devenir la classe dominante de la nation, se constituer en nation.

Saisir le capital. Une fois au pouvoir, le prolétariat utilisera sa suprématie politique pour arracher, progressivement, tout le capital à la bourgeoisie. Cela passe par la centralisation de tous les instruments de production entre les mains de l’État, c’est-à-dire du prolétariat organisé en classe dirigeante, et par l’accroissement rapide des forces productives.

Atteintes despotiques. Ce processus impliquera nécessairement des atteintes despotiques aux droits de propriété et aux conditions de la production bourgeoise. Ces mesures, bien que paraissant d’abord économiquement insuffisantes et intenables, se dépasseront elles-mêmes au fil du mouvement, nécessitant de nouvelles atteintes à l’ancien ordre social et révolutionnant le mode de production.

6. La République est le règne d’une classe

L’exécutif de l’État moderne n’est qu’un comité chargé de gérer les affaires communes de toute la bourgeoisie.

Domination de classe. Marx soutient que l’État, même sous sa forme républicaine, n’est pas un arbitre neutre, mais un instrument de domination de classe. L’exécutif de l’État moderne n’est qu’un comité chargé de gérer les affaires communes de toute la bourgeoisie. L’État sert les intérêts de la classe dominante, ici la bourgeoisie.

Illusions parlementaires. La république parlementaire, avec ses représentants élus et ses garanties constitutionnelles, crée l’illusion de la souveraineté populaire. Pourtant, Marx affirme que ce n’est qu’une façade masquant la réalité du pouvoir de classe. La bourgeoisie gouverne sous des formes parlementaires, sans rencontrer d’obstacle tel que le veto de l’exécutif ou le droit de dissoudre le parlement.

Le parti de l’ordre. Le parti de l’ordre, coalition de factions royalistes, représente les intérêts de la bourgeoisie à l’Assemblée nationale. Ce parti cherche à maintenir son pouvoir par des moyens parlementaires, mais finit par saper sa propre position en aliénant les autres classes et en créant les conditions de la dictature bonapartiste. Le parti de l’ordre exerce une domination plus stricte et sans restriction sur les autres classes que jamais auparavant sous la Restauration ou la Monarchie de Juillet.

7. L’État semble s’être rendu complètement indépendant

Ce n’est que sous le second Bonaparte que l’État semble s’être rendu complètement indépendant.

Autonomie de l’État. Marx observe que sous Louis Bonaparte, l’appareil d’État paraît avoir atteint un degré d’autonomie vis-à-vis de la société civile. La machine d’État a consolidé sa position à tel point que le chef de la Société du 10 décembre suffit à en être le maître. C’est un départ par rapport aux périodes précédentes, où l’État était plus directement contrôlé par la classe dirigeante.

Le corps parasitaire. L’État, avec sa vaste bureaucratie et son organisation militaire, devient un corps parasitaire qui enserre la société française comme un filet et étouffe toutes ses pores. Ce corps parasitaire effrayant, qui enveloppe la société française et étouffe sa vitalité, est apparu à l’époque de la monarchie absolue, avec le déclin du système féodal qu’il contribua à accélérer. Le pouvoir de l’État croît au détriment de la société civile, étouffant sa vitalité et son indépendance.

Le lumpenprolétariat de Bonaparte. Le pouvoir de Bonaparte repose sur sa capacité à mobiliser le lumpenprolétariat, la lie sociale, et à s’en servir comme instrument de répression. Cette classe, dépourvue de tout intérêt réel dans la société, est facilement manipulable et sert de contrepoids à la fois à la bourgeoisie et au prolétariat. Bonaparte se constitue chef du lumpenprolétariat, qui ici seul retrouve en masse les intérêts qu’il poursuit personnellement.

8. Bonaparte représente le paysan conservateur

Bonaparte représente une classe, et la plus nombreuse de la société française, les petits paysans propriétaires.

La base paysanne. Marx identifie les petits paysans propriétaires comme la base sociale du pouvoir de Bonaparte. Cette classe, qui constitue la majorité de la population française, se caractérise par son isolement, son attachement à la propriété privée et son désir d’ordre et de sécurité. Les petits paysans forment une masse vaste, dont les membres vivent dans des conditions similaires mais sans entretenir de multiples relations entre eux.

L’illusion napoléonienne. Les paysans sont sensibles à « l’illusion napoléonienne », la croyance qu’un chef fort peut restaurer la gloire et la prospérité du passé. Cette illusion puise ses racines dans la tradition historique et dans le désir des paysans d’être protégés contre les forces de la modernisation et du changement. La tradition historique a donné naissance à la croyance des paysans français au miracle qu’un homme nommé Napoléon leur ramènerait toute la gloire.

Force conservatrice. Bonaparte incarne le paysan conservateur, non le paysan révolutionnaire. Il répond à leur désir de consolider leurs terres et de maintenir l’ordre social existant, plutôt que de le renverser. La dynastie Bonaparte représente non le paysan révolutionnaire, mais le paysan conservateur ; non le paysan qui dépasse la condition de son existence sociale, la petite propriété, mais celui qui veut consolider cette propriété.

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Avis

3.63 sur 5
Moyenne de 1.9K évaluations de Goodreads et Amazon.

Le Manifeste du Parti communiste suscite des avis partagés, avec des notes allant de 1 à 5 étoiles. Nombreux sont ceux qui le considèrent comme un texte d’une grande importance historique et une analyse pertinente des failles du capitalisme, mais le jugent également dépassé et peu applicable. Certains saluent la profondeur de l’analyse de Marx sur les luttes de classes et les systèmes économiques, tandis que d’autres critiquent ses solutions proposées, les trouvant irréalistes voire dangereuses. Plusieurs lecteurs soulignent la pertinence continue du manifeste dans notre société contemporaine, alors que d’autres le rejettent comme une idéologie erronée. Beaucoup recommandent néanmoins sa lecture pour mieux comprendre le contexte historique, même en désaccord avec ses idées.

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4.18
22 évaluations

À propos de l'auteur

Karl Marx, avec Friedrich Engels, a rédigé Le Manifeste du Parti communiste en 1848, marquant profondément les sciences sociales et les mouvements politiques. Né en Prusse, Marx a étudié la philosophie et est devenu athée, collaborant à diverses publications. Exclu de plusieurs pays en raison de ses opinions radicales, il s’est finalement installé à Londres. Marx a élaboré les théories du matérialisme historique et de la lutte des classes, critiquant le capitalisme dans Le Capital. Il a organisé l’Association internationale des travailleurs et influencé les mouvements socialistes à travers le monde. Bien que controversé, Marx est considéré comme l’un des penseurs les plus influents de l’histoire moderne, aux côtés de Weber et Durkheim dans la construction de la théorie sociale.

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