Points clés
1. L’éducation financière est la véritable différence entre riches et pauvres
En termes simples, ceux qui suivent ce conte de fées tombent dans le gouffre séparant riches et pauvres.
Le conte de fées traditionnel est révolu. Les vieux conseils du type « Faites des études, trouvez un emploi, économisez, remboursez vos dettes et investissez à long terme en bourse » sont obsolètes à l’ère de l’information. Ces recommandations, héritées de l’ère industrielle, ne garantissent plus la sécurité financière ni la richesse, et les suivre est l’une des principales causes de l’écart grandissant entre les riches et les autres. L’enseignement traditionnel forme des employés (quadrant E) ou des travailleurs indépendants spécialisés (quadrant S), en insistant sur le travail contre rémunération, qui est le revenu le plus taxé.
La littératie financière est essentielle. Contrairement à l’éducation classique qui se concentre sur des compétences académiques ou professionnelles, l’éducation financière enseigne le langage et les règles de l’argent. Il ne s’agit pas d’économie ou de gérer un chéquier, mais de comprendre les types de revenus, les actifs, les passifs, les dettes et les impôts. Sans ces connaissances, les individus restent financièrement illettrés, prennent de mauvaises décisions, vivent dans la peur et blâment souvent les autres pour leurs problèmes d’argent.
Le bulletin du banquier. Ce qui compte dans le monde réel de l’argent, ce n’est pas votre bulletin scolaire, mais votre bilan financier. Les personnes éduquées financièrement comprennent leur bilan et savent comment l’améliorer en acquérant des actifs générateurs de revenus. Cette compréhension fondamentale fait souvent défaut dans l’éducation traditionnelle, laissant les gens démunis face aux complexités du monde financier moderne.
2. Comprendre la direction des flux de trésorerie : actifs vs passifs
Les actifs mettent de l’argent dans votre poche, que vous travailliez ou non. Les passifs en retirent, même s’ils prennent de la valeur.
Le flux de trésorerie est roi. Le concept le plus important en littératie financière est le flux de trésorerie – le mouvement de l’argent entrant et sortant de vos poches. Comprendre la direction de ce flux est la clé pour distinguer un actif d’un passif, peu importe le nom donné à l’objet. Cette distinction simple est fondamentale pour bâtir la richesse.
La perspective des pauvres et de la classe moyenne. Les pauvres se concentrent souvent uniquement sur les revenus et les dépenses, cherchant à réduire les coûts. La classe moyenne confond souvent passifs et actifs, croyant que leur maison ou leur voiture est un actif parce qu’elle peut prendre de la valeur, alors qu’elle leur coûte de l’argent chaque mois via les remboursements, les taxes, l’assurance et l’entretien. Cette méprise les maintient prisonniers.
Les riches privilégient les actifs. Les riches se concentrent sur l’acquisition d’actifs générant des revenus passifs, mettant de l’argent dans leur poche que leur travail soit présent ou non. Cela inclut des biens locatifs, des entreprises fonctionnant sans leur travail direct, ou des investissements versant des dividendes. En bâtissant une colonne d’actifs générant du flux de trésorerie, les riches augmentent leur richesse et réduisent leur dépendance aux revenus du travail.
3. Les épargnants sont les grands perdants du système financier actuel
Aujourd’hui, les épargnants sont les plus grands perdants.
La fin de l’étalon-or. Le monde financier a changé radicalement le 15 août 1971, lorsque le président Nixon a retiré le dollar américain de l’étalon-or. Cela a permis aux gouvernements d’imprimer de la monnaie fiduciaire (argent sans valeur, garanti uniquement par un décret gouvernemental) sans limite. Depuis, la valeur de cette monnaie imprimée diminue régulièrement à cause de l’inflation.
Les taux d’intérêt pénalisent les épargnants. Dans un contexte d’impression monétaire massive, les taux d’intérêt des comptes d’épargne sont maintenus bas, souvent proches ou inférieurs à zéro en termes réels (après inflation). Cela signifie que le pouvoir d’achat de l’épargne s’érode avec le temps. Épargner, autrefois synonyme de sécurité, conduit désormais à une perte de valeur.
La dette devient attrayante. Tandis que les épargnants sont pénalisés, les taux bas encouragent l’emprunt. Pour les personnes éduquées financièrement, cela signifie que l’argent (la dette) est « en promotion », rendant l’emprunt moins coûteux pour investir dans des actifs générant des rendements ou des flux de trésorerie supérieurs. Cette dynamique creuse davantage le fossé entre ceux qui épargnent et ceux qui utilisent stratégiquement la dette.
4. La dette peut vous enrichir, mais elle est dangereuse
La dette, c’est de l’argent.
Bonne dette vs mauvaise dette. La dette n’est pas intrinsèquement mauvaise ; son impact dépend de son usage. La mauvaise dette sert à acheter des passifs qui vous coûtent de l’argent (biens de consommation, résidence principale). La bonne dette sert à acquérir des actifs qui vous rapportent de l’argent (biens locatifs, entreprises).
Utiliser l’argent des autres (OPM). Les riches savent comment utiliser la dette (l’argent des autres) pour acquérir des actifs qu’ils ne pourraient pas se permettre avec leurs seuls fonds. Cela leur permet d’accélérer leurs investissements. Par exemple, emprunter pour acheter un bien locatif dont les loyers couvrent le prêt et les charges, c’est utiliser une bonne dette.
La dette est non imposable. Contrairement aux revenus du travail, l’argent emprunté n’est pas taxé. Cela fait de la dette une source de capital plus efficace pour investir que l’épargne après impôts. Cependant, la dette est une « arme à double tranchant » : elle peut amplifier les gains mais aussi les pertes si elle n’est pas gérée avec éducation financière et expérience.
5. Les lois fiscales sont des incitations favorisant les riches
Le code fiscal pénalise les quadrants E et S. Il récompense les quadrants B et I.
Les impôts sont la dépense la plus lourde. Pour la plupart des salariés (quadrants E et S), les impôts représentent la plus grande sortie d’argent. La loi sur le prélèvement à la source de 1943 a rendu les impôts obligatoires sur les salaires, facilitant la collecte par le gouvernement.
Les lois fiscales incitent à certains comportements. Les lois fiscales ne servent pas seulement à collecter des recettes ; elles visent à encourager les citoyens à agir selon les souhaits du gouvernement, comme créer des emplois, fournir des logements ou développer l’énergie. Ces incitations ciblent principalement les acteurs des quadrants Business (B) et Investisseur (I).
L’optimisation fiscale légale. Les riches paient moins d’impôts légalement en opérant dans les quadrants B et I et en profitant des incitations fiscales liées aux affaires et aux investissements. C’est de l’optimisation fiscale (légale), non de l’évasion (illégale). Comprendre le code fiscal et s’entourer de conseillers avisés est une composante clé de l’éducation financière des riches.
6. Les krachs boursiers créent des opportunités pour les préparés
Quand Wall Street fait une vente à -50 %, le millionnaire du quartier se cache.
Peur vs opportunité. La plupart des gens, dépourvus d’éducation financière et agissant par peur, paniquent et vendent leurs investissements lors des krachs, réalisant leurs pertes. Ils perçoivent ces crises comme des catastrophes à éviter ou redouter.
Chasser les bonnes affaires. Les personnes éduquées financièrement, notamment dans le quadrant I, voient les krachs comme des occasions d’acheter des actifs de valeur à prix cassés. Elles se préparent en disposant de liquidités ou d’accès au capital pour investir quand les autres vendent par peur.
Acheter bas, vendre haut (à terme). Tandis que les traders cherchent à acheter bas et vendre haut rapidement (revenus de portefeuille), les investisseurs professionnels achètent souvent à bas prix lors d’un krach pour conserver les actifs, générer des flux de trésorerie (revenus passifs) et profiter de la valorisation à long terme. Le krach immobilier de 2008 a ainsi permis à des investisseurs préparés d’acquérir des biens pour une bouchée de pain.
7. Le revenu fantôme est la richesse invisible des riches
Le flux de trésorerie fantôme est le véritable revenu des riches.
Des revenus au-delà de l’évidence. La vraie éducation financière révèle des sources de revenus « invisibles » non perçues par les illettrés financiers. Ce revenu fantôme explique en grande partie pourquoi les riches s’enrichissent souvent sans travailler plus ni vendre d’actifs.
Sources du revenu fantôme :
- Dette non imposable : Emprunter de l’argent est non imposable, évitant ainsi le temps et les impôts nécessaires pour gagner et épargner la même somme.
- Appréciation : La hausse de valeur d’un actif est un revenu fantôme tant qu’il n’est pas réalisé, mais il peut souvent être exploité sans impôt via un refinancement (dette).
- Amortissement : Quand les locataires ou une entreprise remboursent la dette d’un actif que vous possédez, la diminution de votre passif constitue une forme de revenu fantôme.
- Dépréciation : La déduction fiscale pour l’usure théorique d’un bien d’investissement est une source importante de revenu fantôme, compensant le revenu imposable même si la valeur du bien augmente.
Le pouvoir de l’effet de levier. Le revenu fantôme est souvent généré par l’usage stratégique de la dette et des lois fiscales, permettant aux riches d’accroître leur valeur nette et leur flux de trésorerie d’une manière inaccessible à ceux qui ne vivent que de revenus ordinaires. L’exemple de la Porsche illustre comment un actif générant flux et revenu fantôme peut financer un passif.
8. Le quadrant CASHFLOW définit différentes réalités financières
Ce quadrant révèle aussi qui paie le plus — et le moins — d’impôts.
Quatre façons de gagner de l’argent. Le quadrant CASHFLOW classe les individus selon la source de leurs revenus : E (Employé), S (Travailleur indépendant/spécialiste), B (Propriétaire d’entreprise) et I (Investisseur). Chaque quadrant exige un état d’esprit, des compétences et des règles différentes, notamment en matière fiscale.
Côté gauche vs côté droit. Le côté gauche (E et S) gagne principalement des revenus ordinaires, échangeant temps contre argent, et paie le pourcentage d’impôts le plus élevé. Le côté droit (B et I) perçoit des revenus de portefeuille et passifs, s’appuie sur des systèmes, des personnes et du capital, et paie le pourcentage d’impôts le plus faible, souvent légalement nul grâce aux incitations.
Changer de quadrant. Passer du côté gauche au côté droit demande plus qu’un simple changement d’emploi ; c’est un changement fondamental d’état d’esprit, de compétences et d’éducation financière. Si des riches existent dans tous les quadrants, les plus fortunés se trouvent généralement dans le quadrant I, maîtrisant les règles de l’argent et tirant parti de la dette et des impôts.
9. Les erreurs sont la façon dont on apprend et devient plus intelligent
Les erreurs sont la manière dont Dieu vous parle.
Apprendre en faisant. Contrairement à l’école traditionnelle où les erreurs sont souvent punies, le monde réel, surtout en entrepreneuriat et investissement, enseigne par essais et erreurs. Les erreurs fournissent un retour précieux, révélant ce que vous ignorez et où vous devez progresser.
Surmonter la peur de l’échec. Un obstacle majeur au succès financier est la peur de faire des erreurs, d’échouer ou de perdre de l’argent. Cette peur, souvent inculquée par le système éducatif traditionnel, empêche de prendre les risques nécessaires et d’apprendre les leçons pratiques indispensables pour réussir dans les quadrants B et I.
L’esprit entrepreneurial. Les entrepreneurs et investisseurs à succès accueillent les erreurs comme partie intégrante du processus d’apprentissage. Ils comprennent que l’échec n’est pas l’opposé du succès, mais une étape sur son chemin. Cette résilience et cette volonté d’apprendre des revers sont cruciales pour surmonter les défis liés à la création d’entreprises et à l’acquisition d’actifs.
10. La sécurité de l’emploi est obsolète ; il vous faut un plan B
Ce conte de fées est terminé.
L’économie en mutation. La mondialisation, l’automatisation (robots et IA) et la financiarisation transforment profondément le marché du travail. Les emplois bien rémunérés délocalisent ou sont remplacés par la technologie, rendant le concept d’emploi à vie de plus en plus rare.
Risques pour la retraite traditionnelle. Compter uniquement sur les plans de retraite classiques comme les 401(k), pensions ou la sécurité sociale est risqué dans le contexte économique actuel. Ces dispositifs sont vulnérables aux krachs, à l’inflation et à l’insolvabilité gouvernementale. La crise des prêts étudiants illustre un plan A défaillant, laissant des millions de personnes endettées sans perspectives d’emploi.
Développer des compétences entrepreneuriales et d’investissement. Un plan B est indispensable, et pour Kiyosaki, cela signifie acquérir les compétences et l’état d’esprit pour évoluer dans les quadrants B et I. Cela passe par l’éducation financière, l’apprentissage de l’usage de la dette et des impôts, et l’acquisition d’actifs générateurs de revenus, plutôt que de dépendre uniquement d’un emploi ou de l’épargne traditionnelle.
11. La vraie éducation est expérientielle et demande de la pratique
Votre éducation commence quand vous quittez la salle de classe.
Le cône de l’apprentissage. Les recherches pédagogiques montrent que les méthodes passives comme la lecture ou les cours magistraux entraînent une faible rétention. L’apprentissage le plus efficace se fait par la participation active, la simulation et la mise en pratique réelle.
Apprendre en jouant et en faisant. Le père riche de Kiyosaki lui a enseigné la finance à travers des jeux comme Monopoly (simulation) et la visite de biens immobiliers (pratique réelle). Cette approche concrète et expérientielle a rendu tangibles et mémorables les concepts d’actifs, passifs, flux de trésorerie et investissement.
La pratique est primordiale. Devenir compétent dans les quadrants B et I exige une pratique régulière, comme pour devenir un athlète ou un musicien accompli. Cela implique d’analyser des affaires, faire des offres, gérer des actifs et apprendre des expériences et erreurs du monde réel. L’éducation financière ne se limite pas à l’acquisition de connaissances, elle passe par leur application délibérée.
12. Constituer une équipe solide de conseillers est indispensable
Les riches ont des conseillers plus avisés que les pauvres et la classe moyenne.
La complexité nécessite une expertise. Naviguer dans les complexités des affaires, de l’investissement, des lois fiscales et des structures juridiques dans les quadrants B et I requiert des connaissances spécialisées. Personne ne peut être expert en tout.
S’appuyer sur des professionnels. Les riches s’entourent d’une équipe de conseillers compétents, tels que fiscalistes (experts-comptables), avocats et investisseurs expérimentés. Ces experts les aident à prendre des décisions éclairées, structurer légalement et efficacement leurs opérations, minimiser les impôts et protéger leurs actifs.
Investir dans ses conseillers. Alors que les pauvres et la classe moyenne voient souvent les conseillers comme une dépense inutile ou se fient aux commerciaux, les riches considèrent leurs conseillers comme des partenaires essentiels et des investissements générant un fort retour grâce à leur expertise et leur stratégie. Choisir les bons conseillers, eux-mêmes opérant et réussissant dans les quadrants B et I, est crucial.
Dernière mise à jour:
Avis
Pourquoi les riches s’enrichissent davantage suscite des avis partagés, avec une note moyenne de 3,85 sur 5. Certains lecteurs y trouvent des informations utiles sur l’éducation financière, la fiscalité et l’endettement, tandis que d’autres reprochent au livre sa répétitivité et son manque de conseils concrets. Beaucoup soulignent qu’il reprend des idées déjà développées dans Père riche, père pauvre. Les critiques positives saluent les éclairages apportés sur les systèmes financiers et les stratégies de constitution de patrimoine. En revanche, les avis négatifs dénoncent une autopromotion excessive, une écriture désordonnée et des positions éthiques discutables. Plusieurs lecteurs regrettent que l’ouvrage privilégie la manipulation du système plutôt que de promouvoir un véritable changement.
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